Verser un dividende ou non?

Par La rédaction | 14 mai 2020 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Signe de dollar en 3D explosant entre les mains ouvertes d'un homme d'affaires.
Photo : Sebastien Decoret / 123RF

La pandémie de COVID-19 a fait diminuer les revenus de nombreuses entreprises, qui doivent désormais décider si cette baisse devrait se répercuter sur leurs versements de dividendes.

La diminution, voire la suppression, des dividendes est une mauvaise nouvelle pour les investisseurs, d’autant qu’ils avaient atteint un niveau historique avant la pandémie, relève un rapport de la firme Capital Group.

Cela faisait dix ans que les dividendes n’avaient pas été aussi généreux. Les investisseurs pouvaient en profiter pour compenser la faiblesse des rendements basés sur les taux d’intérêt qui subsistait depuis la crise financière de 2008.

Des entreprises font désormais face à une réduction importante de leurs revenus et beaucoup d’entre elles doivent réaliser des économies pour ménager leur budget et leur trésorerie.

De plus, le gouvernement fédéral impose des limites aux dividendes versés par les grandes entreprises, en contrepartie de son soutien financier. En Europe, des États exercent des pressions politiques importantes sur les banques et les sociétés publiques pour qu’elles réduisent ou suppriment leurs dividendes cette année, observe le rapport de Capital Group.

Aux États-Unis, les diminutions ou arrêts des dividendes ont atteint un niveau jamais vu depuis la crise de 2008.

DES RAISONS AUX BAISSES

Cependant, d’autres entreprises ont annoncé qu’elles maintiendraient leurs dividendes en 2020. C’est le cas des suisses Nestlé et Zurich Insurance, du géant allemand de la chimie BASF et de la pétrolière américaine ExxonMobil.

Aux États-Unis, Procter & Gamble et Johnson & Johnson ont même augmenté leurs dividendes.

Les investisseurs devraient se pencher sur les raisons de la réduction, du maintien ou de la hausse des dividendes, suggère Capital Group. Une diminution peut être causée par une activité en baisse, mais aussi par des acquisitions tirant parti de la faible valorisation des firmes achetées, ou encore par le remboursement de la dette.

Les investisseurs devraient privilégier une bonne diversification de leurs sources de dividendes afin d’éviter une baisse généralisée de ces revenus dans leur portefeuille, recommande Capital Group.

La rédaction