Pour le secteur des services financiers, 2017 a été une année de grands changements. Des nouvelles règles fiscales touchant l’assurance-vie aux exigences de divulgation du Modèle de relation client-conseiller (MRCC2) concernant les fonds communs de placement, en passant par la réforme proposée de l’imposition des petites entreprises, les conseillers ont eu leur part de changements et de défis au cours de l’année qui s’achève. Sans oublier que les clients n’ont pas cessé de compter sur eux pour obtenir des conseils judicieux.
Revenons brièvement sur les événements qui ont modelé 2017 et sur ce que vous pouvez faire pour continuer d’aider les clients et leur démontrer que vous êtes le conseiller de confiance qu’il leur faut.
Nouveau mode d’imposition des contrats d’assurance-vie et nouveaux produits adaptés à l’évolution des besoins
Entrées en vigueur en 2017, les nouvelles règles sur l’exonération des produits d’assurance-vie ont de fortes répercussions sur le fonds accumulé des contrats d’assurance-vie universelle, particulièrement ceux dont le coût de l’assurance est uniforme et qui comportent l’option de capital-décès « capital nominal » plus la valeur du compte du contrat.
Les règles ont peut-être changé, mais pas les besoins. Les gens veulent de l’assurance-vie et se prévaloir des avantages de base qu’elle leur procure :
- Plus de six millions de ménages canadiens estiment avoir besoin d’un montant d’assurance-vie plus élevé.
- Deux ménages canadiens sur trois éprouveraient des difficultés à payer les dépenses quotidiennes seulement quelques mois après le décès éventuel du soutien économique principal[1].
Compte tenu de cette nécessité d’assurance supplémentaire si largement exprimée, la porte est grande ouverte pour expliquer aux clients actuels et potentiels comment ils peuvent protéger leur famille. De plus, des produits font régulièrement leur entrée sur le marché pour répondre aux nouveaux besoins : des produits offrant des périodes réduites de paiement des primes, de nouvelles options de capital-décès, une réduction de la volatilité des placements, entre autres.
Réforme proposée de la fiscalité des petites entreprises
Pour en savoir plus
Pour obtenir plus d’information sur les plans du gouvernement fédéral, consultez les documents suivants :
Les modifications fiscales proposées en juillet et les annonces qui ont suivi posent plusieurs problèmes potentiels aux conseillers et à leurs petites entreprises clientes. En effet, le gouvernement a annoncé son intention de revoir et de limiter certaines stratégies de planification fiscale employées par les sociétés privées, soit :
- la répartition du revenu entre les membres de la famille;
- l’accumulation et l’investissement passif de bénéfices au sein de la société;
- la conversion du revenu régulier d’une société privée en gains en capital.
Ses propositions ayant déclenché un tollé, le gouvernement a annoncé récemment qu’il allait revoir ses plans et concentrer sa réforme sur la restriction de la capacité des propriétaires de sociétés privées à répartir le revenu entre des membres de la famille qui ne participent pas à l’entreprise. Il a aussi fait savoir que les nouvelles règles fiscales ne s’appliqueraient qu’aux revenus de placement passifs excédant 50 000 $.
Cette clarification des changements à venir vous permet de prendre les mesures nécessaires avec les clients pour ajuster leurs stratégies de gestion de patrimoine et limiter les conséquences négatives de la réforme.
Nouvelles exigences de divulgation applicables aux relevés des clients
Les exigences de divulgation établies dans la phase 2 du projet du MRCC2 ont pris effet au mois de janvier. Désormais, les relevés de fonds communs de placement des clients contiennent de l’information précise sur les frais et la rémunération des conseillers, de même que sur le rendement des placements.
L’entrée en vigueur des exigences du MRCC2 était connue depuis longtemps; beaucoup de conseillers en ont profité pour parler avec leurs clients et leur démontrer la valeur des conseils en matière de planification de la retraite et de finances.
Pour aider les clients à atteindre leurs objectifs financiers, les conseillers comme vous ont beaucoup plus à offrir que de simples conseils en placement. Les clients pourraient par exemple avoir d’autres questions sur leurs relevés. Voici comment vous pouvez y répondre :
Évolution de la conduite des affaires : technologies et innovation
Le rapport des prédictions de la LIMRA pour 2017 (en anglais) relève plusieurs tendances dont devra tenir compte le secteur des services financiers durant les prochaines années, notamment les suivantes :
Comment ces tendances et d’autres relevées par la LIMRA, modèleront-elles le secteur? Des dirigeants de la Financière Sun Life donnent leur avis.
- Partenariats mondiaux – Pour gagner des parts de marché, tant les grandes entreprises que les petites devront créer des liens avec des partenaires externes – au pays comme à l’étranger. D’ailleurs, le rapport de la LIMRA souligne que le monde regorge de possibilités de collaboration avec des entreprises en démarrage pour encourager l’innovation. Ainsi, les entreprises qui sauront le mieux créer un écosystème de partenaires et intégrer les solutions externes et internes seront les gagnantes.
- Analytique – Le secteur des services financiers et le monde des affaires en général ont enfin intégré le recours aux données pour améliorer les services et cerner les besoins auxquels on ne répond toujours pas. Selon la LIMRA, l’analytique améliorera de beaucoup la dynamique, la réactivité et la productivité du secteur de l’assurance, en particulier.
- Nouveaux marchés – L’accélération de la mondialisation et un accès accru à l’information mèneront les sociétés à tester des concepts de produits et de distribution qui existent ailleurs, mais pas nécessairement dans leurs marchés. Ainsi, elles apprendront comment trouver et pénétrer des marchés que les canaux de distribution traditionnels n’avaient pas encore atteints.
- Cybersécurité – C’est une préoccupation pour tous les secteurs, mais surtout pour celui des services financiers. Comme l’indique la LIMRA, les menaces à la cybersécurité et à la protection des données ne feront que prendre de l’ampleur en raison de l’utilisation grandissante des appareils connectés et du nombre croissant de données recueillies sur les consommateurs. On insistera de plus en plus pour intégrer la cybersécurité aux processus, systèmes et activités, au lieu de la considérer comme une discipline indépendante et distincte.
Les conseillers doivent continuer à voir avec optimisme les changements à venir, que ceux-ci touchent les produits, les lois fiscales ou les technologies, et profiter des occasions qui en découlent. Cela dit, il sera toujours essentiel que vous expliquiez ces changements aux clients, en soulignant que vous les soutiendrez tout au long du parcours.