Les actions et les fonds à dividendes sont-ils la solution pour les revenus de retraite?

Par William-André Nadeau | 16 avril 2013 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Avec la faiblesse des taux d’intérêt et un marché obligataire incertain, plusieurs retraités devraient se tourner vers les actions et les fonds à dividendes.

L’étude américaine réalisée par O’Shaughnessy Asset Management (Osam) en 2010 démontre qu’un capital de 250 000 $ investi en 1962 selon une stratégie dividende aurait procuré une valeur de 14 millions de dollars en 2009, en plus d’avoir bénéficié de presque 8 millions de revenu en dividendes.

Si ce même montant de 250 000 $ avait été investi dans les bons du Trésor américains à échéance de 10 ans, il vaudrait encore aujourd’hui 250 000 $, et il aurait fourni un cumul d’intérêt de seulement 888 250 $.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : pour se sécuriser à long terme, un retraité au profil plutôt prudent, craignant une baisse de son pouvoir d’achat due à l’inflation et souhaitant payer moins d’impôt sur le revenu, aurait tout avantage à examiner l’investissement dans des actions et des fonds de dividendes canadiens, américains et mondiaux.

Le tableau de l’étude américaine d’Osam, dans lequel les rendements par année sont reflétés, indique qu’une année sur cinq, en moyenne, la valeur du portefeuille s’est dépréciée et que les pertes ont été récupérées durant les deux années suivantes.

Au Canada, j’aime bien prendre pour exemple l’un des plus vieux fonds de dividendes, lancé en 1962 : l’Investors Dividend C. Les graphiques suivants présentent le rendement cumulatif comparé à la Bourse canadienne et aux bons du Trésor. Ce deuxième exemple démontre bien l’avantage à long terme d’un fonds d’actions à dividendes pour un retraité.

À mon avis, un retraité devrait investir au minimum 25 % de son portefeuille dans des actions ordinaires à dividendes. Les titres et fonds de dividendes canadiens ne sont pas suffisants pour une saine diversification. On retrouve maintenant sur le marché des FNB et de nombreux fonds de dividendes étrangers et émergents accessibles aux investisseurs.

Les opinions exprimées dans ce blogue n’engagent que son auteur et ne reflètent pas nécessairement celles de Conseiller.ca ni de la Financière Sun Life.


William-André Nadeau est vice-président et gestionnaire de portefeuille chez Tactex. Il possède 32 ans d’expérience dans le domaine des services financiers, à titre de courtier, d’analyste et de gestionnaire de portefeuille.

Au cours de sa carrière, M. Nadeau a conçu et développé, avec succès, plusieurs services et produits financiers pour les investisseurs, comme le service de gestion assistée et l’application des conclusions de la recherche en finance comportementale à la gestion de portefeuille. Il est régulièrement consulté par la presse écrite au sujet des stratégies d’investissement et des performances des marchés boursiers. Il a également animé et participé à une centaine de séminaires et conférences portant sur les investissements boursiers et les revenus de retraite. Avant de se joindre à Tactex Gestion d’actifs, M. Nadeau a été président et gestionnaire de portefeuille chez Orientation Finance. Il a aussi cofondé et propulsé deux firmes de courtage : Investissements Courvie et Nadeau, Provencher et Associés.

Vous pouvez communiquer avec lui à : wanadeau@tactex.ca

Troupeau de moutons.

William-André Nadeau

William-André Nadeau est gestionnaire de portefeuille à Tactex gestion d’actifs. Il a accumulé 35 ans d’expérience dans le domaine des services financiers à titre de courtier, d’analyste et de gestionnaire de portefeuille. Sa spécialité : adapter ses connaissances des sciences humaines et de la finance comportementale à la gestion traditionnelle de portefeuille. Durant les années 1990, M. Nadeau a cofondé deux importantes firmes de gestion en épargne collective et une famille de fonds communs dont les gestionnaires étaient tous basés au Québec. Il a animé des conférences et des séminaires auprès de milliers de personnes au cours de sa carrière, en plus d’avoir coécrit des livres sur les finances personnelles, devenus best-sellers au début des années 1990. William-André Nadeau partage avec les investisseurs son expérience acquise sur les marchés financiers et ses observations sur leurs tendances en collaborant avec des journalistes financiers, des blogueurs et des animateurs de balados.