Les retraités face à l’investissement local

Par William-André Nadeau | 4 mars 2015 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Nos retraités investissent-ils trop dans les marchés canadiens?

Quelle proportion du portefeuille d’un retraité devrait être investie au Canada par rapport aux États-Unis et au reste du monde, tant du côté des actions que des obligations et autres catégories d’actifs?

Habituellement, les institutions financières recommandent d’investir en premier lieu au Canada, et de conserver des positions minoritaires à l’étranger. Cette préférence locale est aussi vraie pour un Canadien, un Américain ou un Européen.

En effet, les gens investissent d’abord dans leurs pays d’origine, souvent en raison d’un sentiment de sécurité et de connaissance. Toutefois, ce choix se fait souvent au détriment d’un meilleur rendement et d’une meilleure gestion de la volatilité.

La diversification reste le meilleur choix

Un portefeuille de placement doit être diversifié pour deux raisons : le rendement et le contrôle du risque.

57 % d’écart après 5 ans

Prenons l’exemple d’un retraité qui a investi, il y a 5 ans, dans l’indice qui représente la moyenne des fonds d’actions canadiennes, en comparaison avec la moyenne des fonds d’actions américaines. Le rendement obtenu serait supérieur de 57 % en valeur cumulative, selon le Globe and Mail, pour les détenteurs des fonds d’actions américaines.

Source : The Globe and Mail

Quelle est la répartition optimale?

Pour les actions : Je recommande une répartition de 15 à 25 % au Canada, 30 à 60 % en actions américaines et 15 à 30 % en actions internationales. À long terme, cela me paraît un choix judicieux.

Ces pourcentages peuvent varier selon les tendances et en fonction de la croissance économique des diverses régions. Une combinaison de FNB et de fonds communs pourra aider à réduire les frais.

Pour les autres catégories d’actifs : Sur le marché obligataire, il est plus sain de se surexposer aux valeurs canadiennes, en raison des risques de fluctuation des devises.

Les fonds alternatifs sont, par défaut, habituellement protégés en devise canadienne.

Les opinions exprimées dans ce blogue n’engagent que son auteur et ne reflètent pas nécessairement celles de Conseiller.ca ni de la Financière Sun Life.


William-André Nadeau est vice-président et gestionnaire de portefeuille chez Tactex. Il possède 32 ans d’expérience dans le domaine des services financiers, à titre de courtier, d’analyste et de gestionnaire de portefeuille.

Au cours de sa carrière, M. Nadeau a conçu et développé, avec succès, plusieurs services et produits financiers pour les investisseurs, comme le service de gestion assistée et l’application des conclusions de la recherche en finance comportementale à la gestion de portefeuille. Il est régulièrement consulté par la presse écrite au sujet des stratégies d’investissement et des performances des marchés boursiers. Il a également animé et participé à une centaine de séminaires et conférences portant sur les investissements boursiers et les revenus de retraite. Avant de se joindre à Tactex Gestion d’actifs, M. Nadeau a été président et gestionnaire de portefeuille chez Orientation Finance. Il a aussi cofondé et propulsé deux firmes de courtage : Investissements Courvie et Nadeau, Provencher et Associés.

Vous pouvez communiquer avec lui à : wanadeau@tactex.ca

Troupeau de moutons.

William-André Nadeau

William-André Nadeau est gestionnaire de portefeuille à Tactex gestion d’actifs. Il a accumulé 35 ans d’expérience dans le domaine des services financiers à titre de courtier, d’analyste et de gestionnaire de portefeuille. Sa spécialité : adapter ses connaissances des sciences humaines et de la finance comportementale à la gestion traditionnelle de portefeuille. Durant les années 1990, M. Nadeau a cofondé deux importantes firmes de gestion en épargne collective et une famille de fonds communs dont les gestionnaires étaient tous basés au Québec. Il a animé des conférences et des séminaires auprès de milliers de personnes au cours de sa carrière, en plus d’avoir coécrit des livres sur les finances personnelles, devenus best-sellers au début des années 1990. William-André Nadeau partage avec les investisseurs son expérience acquise sur les marchés financiers et ses observations sur leurs tendances en collaborant avec des journalistes financiers, des blogueurs et des animateurs de balados.