Aidez vos clients à profiter pleinement du REER

Par La rédaction | 4 février 2019 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Homme d'âge mûr, songeur
Photo : rido / 123RF

Le régime enregistré d’épargne-retraite (REER) est utilisé par plus du tiers (35 %) des ménages québécois, selon le recensement de Statistique Canada de 2016. Cet outil de placement offrant une certaine flexibilité à son cotisant, l’IQPF propose quelques stratégies qui permettront à vos clients de profiter pleinement de leur REER tout en évitant les mauvaises surprises.

MAXIMISER LA DÉDUCTION DU REER

Rappelez à vos clients qu’une fois qu’ils ont cotisé au REER, ils disposent d’une certaine flexibilité pour demander la déduction de leurs cotisations. Afin de profiter de façon optimale de la déduction REER, vos clients peuvent décider de reporter celle-ci à n’importe quelle année suivant la cotisation, y compris celles où il n’est plus possible de cotiser au REER, c’est-à-dire l’année suivant leurs 71 ans, à condition que le versement ait été fait dans les 60 premiers jours de l’année.

Par exemple, un contribuable qui aurait mis 5 000 $ dans son REER dans les 60 premiers jours de 2019 pourrait déduire cette cotisation, en partie ou totalement, dans sa déclaration de revenus de 2018 ou pour toutes les autres années subséquentes.

Ainsi, si cette année votre client a perçu un plus faible revenu que les années précédentes, il serait judicieux de lui conseiller de reporter la déduction de sa cotisation à l’année suivante.

Cependant, que l’on décide ou non de reporter la déduction, il est important de toujours déclarer ses cotisations au REER dans la déclaration de l’année. L’annexe 7 de leur déclaration d’impôt leur permettra de faire le suivi de leurs cotisations et déductions.

Il est également important de vérifier l’état du maximum déductible au titre des REER/RPAC, qui vient avec l’avis de cotisation de l’Agence du revenu Canada, souligne l’IQPF, car si le montant des droits de votre client inscrit sur son avis de cotisation est erroné, il ne pourra pas déduire une cotisation supérieure à celle qu’il aurait pu déduire autrement.

PARTICIPER AU REER DU CONJOINT

Il est possible de faire des versements au REER de son conjoint et de réclamer la déduction. Cette cotisation est possible à condition que le cotisant possède des droits de cotisation.

Ainsi, si les droits de cotisation de votre client s’élèvent à 10 000 $, il pourrait placer 5 000 $ dans son REER et 5 000 $ dans celui de sa conjointe, et déduire la somme de 10 000 $ dans sa déclaration de revenus de l’année.

Au moment du retrait d’argent, c’est le conjoint à qui appartient le REER qui doit se charger de payer les impôts de ces frais, à moins que les sous déposés ne soient retirés avant d’avoir laissé passer trois 31 décembre. À ce moment-là, c’est le cotisant qui devra se charger de payer les impôts sur le retrait. Il est donc préférable de cotiser au REER du conjoint en fin d’année.

Cotiser au REER du conjoint est une technique très simple de fractionnement du revenu. Le conjoint le plus aisé réclame la déduction, alors que l’autre conjoint sera par la suite imposé sur les sommes retirées dans son REER.

Même si un contribuable ne peut plus cotiser à son REER en raison de son âge, il peut encore le faire pour celui de son conjoint jusqu’à que celui-ci atteigne également ses 71 ans.

Il est important que votre client se rende compte que c’est son conjoint qui devient propriétaire des sommes qu’il verse dans le REER de celui-ci. Les couples mariés sont évidemment soumis aux règles du patrimoine familial. Les comptes REER accumulés pendant les années de mariage font partie du patrimoine familial. Leur valeur est donc partagée en cas de divorce ou du décès d’un des conjoints.

L’utilisation d’un REER conjoint n’a donc aucune incidence pour un couple marié, par contre il en a une dans le cas des conjoints de fait. En cas de rupture, chacun conserve ses biens, ce qui inclut les comptes REER à leur nom. Dans ce cas, la cotisation au REER de l’ex-conjoint est considérée comme un don.

La rédaction