Des cryptomonnaies dans les régimes de retraite

Inquiet de voir des cryptomonnaies dans les régimes de retraite d’employeurs, le gouvernement américain a chargé le Département américain du Travail d’enquêter sur l’utilisation de ces actifs dans ces régimes, rapporte The New York Times.

Il n’est pas étonnant de voir que le gouvernement américain ait décidé de réagir à cette situation. Rappelons que les États-Unis, contrairement au Canada, n’ont pas encore de fonds négociés en Bourse (FNB) directement adossés aux monnaies virtuelles. Nos voisins du Sud ont jusqu’ici seulement accepté le lancement de FNB basés sur des contrats à terme sur bitcoin.

Dans son enquête, le Département américain du Travail tente de lister tous les régimes d’employeurs qui permettent d’investir dans les cryptomonnaies. De là, il compte mettre en place des mesures pour s’assurer de la protection des participants de ces régimes. Rappelons que les régimes de retraite d’employeurs comptent 91 millions de participants aux États-Unis.

Les administrateurs desdits régimes de retraite sont censés privilégier les décisions d’investissement prudentes, une mission qui, selon les craintes du Département américain du Travail, ne va pas de pair avec l’investissement dans les cryptomonnaies. Ainsi, investir dans de tels actifs irait à l’encontre des obligations de ces administrateurs, a souligné le Département américain du Travail à The New York Times.

Pour le moment, les cryptomonnaies ne seraient que peu utilisées dans les régimes de retraite des employeurs, mais plusieurs envisagent l’idée d’en intégrer davantage.

Ce type de devises est toutefois très différent des investissements typiques des régimes de retraite, s’inquiète le Département américain du Travail. « Il peut être extraordinairement difficile, même pour les investisseurs experts, d’évaluer ces actifs et de séparer les faits du battage médiatique », selon un document publié par ce dernier.