Des frais de gestion élevés peuvent retarder la retraite

Par La rédaction | 3 mars 2022 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
2 minutes de lecture

Les investisseurs ont une autre bonne raison de surveiller les frais de gestion qu’ils paient sur leurs investissements. S’ils sont élevés, ils peuvent retarder la date du départ à la retraite de quatre ans !

C’est ce qui ressort de l’édition 2022 du Baromètre du degré de préparation à la retraite de Mercer.

Selon l’analyse de la firme, un épargnant qui paie le niveau médian des frais de gestion de placement, soit 1,9 %, serait prêt à prendre sa retraite vers l’âge de 70 ans, donc bien au-delà de l’âge traditionnel de retraite de 65 ans.

En comparaison, l’investisseur qui paie des frais de 0,6 %, soit les frais médians d’un participant à un régime à cotisation déterminée (CD) et d’épargne collectif, serait prêt à prendre sa retraite vers l’âge de 66 ans.

Cet écart illustre bien le pouvoir de la mise en commun dont bénéficient ceux qui ont accès à un régime offert en milieu de travail. En raison des économies d’échelle, les coûts pour les participants sont réduits, ce qui leur permet d’obtenir un rendement net plus élevé au fil du temps.

En plus de voir leur retraite prolongée de quatre ans, ces investisseurs courent un risque nettement plus faible de devoir réduire leurs dépenses (et par extension leur qualité de vie) tout au long de leur retraite.

TRANSITION VERS LA RETRAITE

L’impact des frais ne se limite pas à la phase d’accumulation. Il se fait aussi sentir lorsque les personnes commencent à retirer leur épargne-retraite.

Comme bien des gens transfèrent leurs économies du programme d’employeur vers un compte individuel, ils commencent alors à payer des frais plus élevés.

L’analyse de Mercer démontre que si un individu paie les frais médians de 1,9 % pendant ses années de retraite, il épuisera son épargne cinq années plus tôt que s’il payait les frais d’un régime collectif (0,6 %).

La différence est encore plus importante pour un épargnant qui a souscrit à un régime collectif et qui, à la retraite, investit son épargne dans un compte qui offre le même taux de 0,6 %. Il disposera alors d’un revenu de retraite moyen équivalent à 12 années de plus qu’une personne qui paierait les frais du marché des particuliers (1,9 %) pour la même période.

Il est donc important de bien préparer la transition vers la retraite pour que les frais ne pèsent plus autant dans la balance. Les employeurs ont un rôle à jouer pour aider leurs travailleurs dans cette transition, souligne Mercer.

Certains employeurs adaptent la conception de leurs régimes avec l’ajout de REER ou de CELI collectifs qui offrent plus de flexibilité en matière d’épargne. Une autre option consiste en l’autoadhésion au régime de retraite à un taux de cotisation optimal. Des petits changements qui permettent de tirer parti d’une structure de frais avantageuse.