Combien coûtera la retraite de la génération Y?

Par La rédaction | 10 février 2020 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Si le montant que les Canadiens ont placé dans un REER est en hausse, ils continuent cependant d’avoir du mal à définir quels sont leurs objectifs financiers de retraite, selon un sondage de BMO Gestion mondiale d’actifs.

Publié vendredi, celui-ci montre que les particuliers d’un océan à l’autre se tournent vers leur REER et y investissent plus que jamais, puisque plus des deux tiers d’entre eux (69 %) en détiennent désormais un, d’un montant moyen de 111 922 $.

À l’échelle provinciale, les montants moyens détenus dans les régimes enregistrés en Atlantique, au Québec et en Alberta ont augmenté de 22 % par rapport à la même période l’an dernier, soit d’environ 17 000 à 18 000 $, tandis qu’ils ont progressé de seulement 6 % en Ontario et en Colombie-Britannique, soit d’environ 8 000 $ à 10 000 $.

Le sondage indique également que ceux et celles qui ont déjà cotisé à leur REER disent y avoir mis en moyenne quelque 6 409 $, ce qui représente une nette hausse par rapport aux 5 247 $ qu’ils avaient versés en 2018. De leur côté, les épargnants qui prévoient y cotiser investiront probablement en moyenne 6 033 $, soit 55 % de plus que l’an dernier (3 828 $). C’est en Ontario que de montant est le plus élevé au pays (9 535 $), suivi par la Colombie-Britannique (6 720 $), les provinces des Prairies (5 369 $), l’Alberta (4 777 $) et le Québec (4 704 $).

L’ÂGE DU DÉPART À LA RETRAITE S’ÉLOIGNE

« Il est encourageant de voir les Canadiens de partout au pays mettre l’accent sur l’investissement à long terme et augmenter leurs cotisations prévues. Bien que nombre d’entre eux prévoient cotiser à leur REER, nous leur conseillons de surveiller leurs progrès et de faire des cotisations périodiques afin d’éviter le stress associé aux cotisations excédentaires et à la date limite de cotisation », commente dans un communiqué Robert Armstrong, directeur du secteur Solutions multi-actifs à BMO.

L’enquête d’opinion révèle par ailleurs que, face à des variables en constante évolution, comme les taux d’espérance de vie, le coût de la vie et les cheminements de carrière, les Canadiens repoussent la barre concernant l’âge de leur retraite. Le rapport met notamment en lumière le fait qu’ils prévoient cesser leur activité professionnelle à 62 ans. Toutefois, 25 % d’entre eux reconnaissent ignorer à quel moment ils seront réellement en mesure de le faire, et certains (10 %) pensent même ne jamais pouvoir quitter leur emploi faute de revenus suffisants.

D’ailleurs, près de deux personnes sur trois (59 %) se disent incapables d’estimer le montant d’argent nécessaire pour subvenir à leurs besoins le jour venu tout en conservant un niveau de vie « confortable » selon leurs critères. Les répondants capables de chiffrer leurs besoins indiquent cependant qu’il leur faudra « entre un million et 1,5 million de dollars ».

À noter que les personnes appartenant à la génération Y croient avoir besoin d’encore plus d’argent à leur retraite que les baby-boomers. Résultat : le montant visé atteint en moyenne 1,7 million de dollars, comparativement aux baby-boomers, qui pensent avoir besoin de moins d’un million de dollars. D’une manière générale, les femmes estiment avoir besoin de moins d’argent que les hommes (1,2 million de dollars, comparativement à 1,4 million de dollars).

« LES ÉPARGNANTS DOIVENT TENIR COMPTE DE PLUSIEURS VARIABLES »

Enfin, le sondage constate que près de la moitié des personnes interrogées affirment avoir « bon espoir » qu’elles auront suffisamment d’amassé une fois à la retraite pour mener une vie confortable, et qu’elles n’auront plus de dettes à cette période de leur existence.

« L’équation financière de la retraite est en train de changer et les Canadiens doivent tenir compte de nombreuses variables lorsqu’ils déterminent combien ils auront besoin pour financer le prochain chapitre de leur vie. Il est important qu’ils fassent équipe avec un conseiller pour établir un plan efficace qui les prépare avant et après cette période. Un expert en planification financière peut les aider à définir une stratégie et une approche personnalisées susceptibles de leur permettre de mieux économiser et investir pour l’avenir », conclut Robert Armstrong.

Le sondage a été effectué en ligne par Pollara Strategic Insights entre le 26 novembre et le 3 décembre 2019 auprès d’un échantillon de 1 500 personnes de 18 ans et plus. Ses données ont été pondérées en tenant compte des plus récentes informations de recensement afin d’être représentatives de l’âge, du sexe et des régions de la population canadienne. Sa marge d’erreur est de plus ou moins 2,5 %, 19 fois sur 20.

La rédaction