Un virage peu préparé

Par La rédaction | 27 octobre 2022 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Le passage des régimes de retraite à prestations déterminées (PD) vers les régimes de retraite à cotisation déterminée (CD) rend la situation des retraités plus complexe. Ces derniers manquent des connaissances nécessaires pour opérer ce virage, selon l’Indice mondial Mercer CFA Institute sur les systèmes de retraite.

Si les employeurs s’éloignent des prestations garanties, au grand dam des retraités, ces derniers ont également l’impression d’être abandonnés par leur gouvernement. Ainsi, nombre de ces derniers pensent réduire le soutien financier qu’ils offrent aux retraités afin d’assurer la viabilité financière de leur pays à long terme, rapporte Avantages.

Les retraités à la recherche de stabilité en matière de revenu de retraite sont mal pris avec les régimes CD actuels. Afin de satisfaire leur demande, l’industrie des régimes d’accumulation de capital doit donc s’assurer de développer des produits qui permettront aux participants de bénéficier de revenus garantis.

Mercer recommande ainsi que la moitié de l’actif accumulé dans un régime CD soit converti de manière à générer un revenu durable et prévisible tout au long de la retraite.

« Les ménages devront trouver le juste équilibre entre le versement d’un revenu stable, l’accès à du capital et la protection contre les risques futurs, compte tenu des nombreuses incertitudes avec lesquelles les retraités doivent composer », affirme David Knox, membre principal du partenariat de Mercer et auteur en chef du rapport.

Le rapport souligne également l’importance de la diversification. Selon lui, les futurs retraités devraient diversifier leur épargne-retraite pour s’assurer un revenu stable. Ils devraient notamment s’assurer différentes sources de soutien financier, comme :

  • le gouvernement,
  • les régimes de retraite privés
  • et leur épargne individuelle.

« Il est important pour les Canadiens de prendre des décisions financières judicieuses pour maximiser la valeur de l’actif provenant des régimes CD à l’approche de leur retraite », affirme F. Hubert Tremblay, conseiller principal du domaine Avoirs de Mercer Canada.

UNE COTE INCHANGÉE

Cette année, le Canada garde sa cote B dans le classement des systèmes de retraite de cette année. Son indice global a toutefois grimpé quelque peu, passant de 69,8 à 70,6, amenant le pays au 13e rang pour ce qui est du classement des meilleurs systèmes de retraite du monde.

« Le Canada a obtenu une cote respectable depuis la première édition de l’indice mondial Mercer CFA Institute sur les systèmes de retraite et a de quoi être fier de l’ensemble de l’écosystème canadien des régimes de retraite et de gestion des placements. Cependant, les défis à relever sont toujours présents, compte tenu de l’inflation, de la hausse des taux d’intérêt et de la volatilité des marchés des capitaux », souligne Michael Thom, administrateur délégué de CFA Societies Canada.

Les seuls pays à avoir obtenu la cote globale A, parmi les 44 pays étudiés, sont l’Islande (84,7), les Pays-Bas (84,6) et le Danemark (82,0).