Comment la Fed influence les dividendes canadiens

Alors que la divergence est appelée à s’accentuer entre les taux d’intérêt canadiens et américains, les actions canadiennes à dividendes sont davantages influencées par ces derniers. Et cela les rend particulièrement attrayantes par les temps qui courent, estime Andrew Zimcik, gestionnaire de portefeuille chez Connor, Clark & Lunn à Vancouver.

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« Lorsque nous bâtissons notre portefeuille, l’un des éléments importants à considérer est la direction des taux d’intérêt. Surtout lorsque ceux-ci sont en mouvement, comme ce fut le cas ces derniers mois », dit Andrew Zimcik.

« Plusieurs investisseurs, dont nous sommes, croient que la divergence va continuer à s’accentuer entre les taux canadiens et américains, en grande partie parce que la Fed souhaite normaliser sa politique monétaire tandis que la Banque du Canada est inquiète de la faible croissance et des risques que cela implique pour l’économie canadienne », poursuit-il.

Pour les investisseurs canadiens, que faut-il en conclure? Les niveaux et les directions prises par les taux d’intérêt sont très importants lorsqu’on évalue un titre, mais lesquels sont les plus importants : les canadiens ou les américains? Selon l’expert, c’est la Fed qui influence le plus les actions canadiennes.

« Si l’on observe les actions à dividendes élevés, elles tendent à monter lorsque les taux baissent parce que la demande de titres à revenus s’accentue et la tolérance au risque diminue. Lorsque les taux montent, l’inverse s’applique. Mais parce que les taux américains sont le point de référence mondial, ce sont eux qu’il faut prendre en considération », élabore Andrew Zimcik.

« La plupart des titres dans notre portefeuille sont des actions dont les dividendes sont liés au niveau d’activité économique. Or si ce dernier augmente, il sera suivi par les taux d’intérêt, et par les dividendes de nos titres. Les meilleurs exemples sont les compagnies d’assurance comme Sun Life ou Manuvie; elles performent très bien quand les taux américains augmentent, et cela se traduit par des dividendes plus élevés. »

Andrew Zimcik