Trump et le pétrole : deux thèmes économiques pour 2017

Par Colum McKinley | 17 janvier 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Oil pump and storage tanks at south end of California’s Central Valley.

Les actions canadiennes dépendent principalement du marché américain et des prix du pétrole. Or, ces deux facteurs s’apprêtent à connaître de grands changements, entrevoit Colum McKinley, vice-président, actions canadiennes à Gestion d’actifs CIBC.

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« Nous consacrons beaucoup de temps à observer les phénomènes mondiaux qui peuvent influencer les profits des entreprises canadiennes. Le premier est la croissance de l’économie américaine », dit Colum McKinley.

Chez nos voisins du Sud, le chômage est en baisse, ce qui se traduit par un plus grand nombre de travailleurs et des salaires un peu plus élevés. En conséquence, les Américains consomment plus, et une partie de cette croissance profite aux entreprises de chez nous, croit l’expert.

Sauf que les choses pourraient changer d’ici quelques jours, avec l’entrée en fonction du nouveau président Donald Trump.

« Il nous manque beaucoup de détails sur les politiques que compte adopter la nouvelle administration. Certains signes pointent vers des politiques très favorables aux entreprises. D’un autre côté, les États-Unis pourraient subir des représailles commerciales de la part d’autres pays », dit Colum McKinley.

Second facteur : les prix du pétrole. Ceux-ci vont certainement être influencés par la récente décision des pays membres de l’OPEP de réduire leur production.

« Les pétrolières ont déjà réduit leurs dépenses en capital pour diminuer leur production future et atténuer le déséquilibre entre l’offre et la demande. Les prix vont donc remonter. La décision de l’OPEP signale clairement une volonté en ce sens. C’est une évolution positive pour les prix des matières premières, et pour l’économie canadienne », croit Colum McKinley.

Pour en profiter, l’expert recommande deux approches aux investisseurs : directe ou indirecte.

« L’exposition directe se fait avec des producteurs de haute qualité, comme Canadian Natural Resources, qui a une bonne équipe de direction, un cours attrayant, et des états financiers assez solides pour faire face à la volatilité. Nous sommes attirés par les entreprises qui ont abaissé leurs coûts avec succès, car lorsque les prix du pétrole remonteront, elles en tireront de plus grands profits. »

« L’exposition indirecte consiste à investir dans des entreprises qui profiteront d’une croissance du secteur de l’énergie. Par exemple, le fonds de placement immobilier Boardwalk : la faiblesse de l’économie lui a fait perdre de la valeur, mais c’est une entreprise exceptionnellement bien administrée qui possède encore des actifs importants dans l’Ouest canadien. Ou encore, SNC-Lavalin : ses ingénieurs seront sollicités si les pétrolières retournent au travail et remettent leurs projets en marche. »

Économie canadienne et coronavirus

Colum McKinley

Entré au service de Gestion d’actifs CIBC en mai 2010, Colum McKinley joue un rôle de premier plan comme gestionnaire de portefeuille dans l’Équipe de gestion de placements sur des mandats de valeur d’envergures. Antérieurement, il a été gestionnaire de portefeuille à Sionna Investment Managers, 2005 à 2010, et vice‑président et directeur, gestion de portefeuille à TD Asset Management, 1999 à 2005.