Tout ce que vos clients doivent savoir sur l’assurance vie

Par La rédaction | 23 février 2016 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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À l’heure où les Canadiens, inquiets de la volatilité des marchés, détiennent un montant record de 75G$ dans leurs comptes courants, l’Autorité des marchés financiers (AMF) revient sur l’assurance vie. Peut-être est-ce un bon moment pour aborder le sujet avec vos clients?

Filet de sécurité ou placement apprécié d’un océan à l’autre, celle-ci offre plusieurs types de rendement différents et permet à chaque investisseur de choisir le niveau de risque le plus adapté à sa capacité financière, à sa sensibilité et à ses objectifs.

Le produit se décline en plusieurs variantes, rappelle l’AMF : l’assurance temporaire, l’assurance entière et l’assurance universelle. Voici comment elles fonctionnent, dans leurs grandes lignes.

L’ASSURANCE VIE TEMPORAIRE

Celle-ci procure une protection pour une période limitée, par exemple cinq, 10 ou 20 ans. On appelle respectivement ces assurances T5, T10 et T20, le « T » signifiant « temporaire ».

L’assurance vie temporaire est habituellement renouvelable à des prix qui augmentent de période en période. Ainsi, une T10 offrant un montant d’assurance de 100 000 $ pourrait coûter annuellement 126$ jusqu’à l’âge de 30 ans, puis 163 $ de 31 à 40 ans, 268 $ de 41 à 50 ans, 626 $ de 51 à 60 ans, etc.

Durant les premières années du contrat, ce produit coûte beaucoup moins cher que l’assurance vie entière pour de jeunes assurés. Toutefois, si le client vit longtemps, le coût de l’assurance augmente lui aussi beaucoup, met en garde l’AMF.

Dans ce type d’assurance, le particulier paie pour s’assurer et rien de plus. Autrement dit, aucune épargne n’y est rattachée. Résultat, une personne qui s’assurerait pendant 15 ans et choisirait ensuite de ne pas renouveler son contrat risque d’avoir l’impression d’avoir payé pour rien, car l’assureur ne lui remettra aucune somme d’argent.

En fin de compte, l’assurance vie temporaire sert pour des besoins… temporaires, résume l’AMF, par exemple pour qu’en cas de décès, elle puisse permettre de rembourser le solde d’un prêt ou aider financièrement des enfants encore dépendants de leurs parents.

À noter qu’il existe aussi sur le marché des assurances « temporaires » pour 100 ans (T100).

L’ASSURANCE VIE ENTIÈRE

Elle s’applique jusqu’au décès de l’assuré et sert notamment aux personnes qui désirent laisser un héritage. En la conservant, un particulier est certain qu’un jour ou l’autre, l’assureur paiera le montant d’assurance prévu.

Les primes sont généralement fixes. Attention : certains contrats prévoient qu’elles seront payables seulement pendant un nombre d’années préétabli, par exemple 10 ou 15 ans. Dans ce cas, précise l’Autorité, il est important de vérifier si cela est garanti.

Lorsque l’on conserve son assurance jusqu’à son décès, le montant qui sera versé par la compagnie est toujours libre d’impôt. Ainsi, payer des primes d’assurance pour ce type de produit revient à investir en sachant quel sera le montant versé à son décès. La seule inconnue est le nombre d’années pendant lesquelles l’assuré paiera les primes et donc à quel moment le montant prévu sera versé au bénéficiaire.

S’INFORMER SUR LES VALEURS DE RACHAT

Les assurances couvrant des besoins permanents comportent généralement des valeurs de rachat, soit le montant qu’on obtient en mettant fin à son assurance, indique l’AMF. Si c’est le cas, il est important de s’informer auprès de son représentant des conséquences financières et fiscales que cela pourrait avoir.

Enfin, il peut être possible d’emprunter sur cette valeur de rachat et ce, sans mettre fin à l’assurance. Cette action est considérée comme un prêt; il faudra rembourser cet argent avec intérêts, faute de quoi l’assurance risque de prendre fin.

L’ASSURANCE VIE UNIVERSELLE

Contrairement à son nom, celle-ci ne s’adresse pas à tout le monde. Elle combine à la fois une portion assurance et une portion placement. Ainsi, un particulier a la possibilité de payer des primes plus importantes que le coût d’assurance. Par exemple, si ce dernier est de 400 $, l’assureur peut lui permettre de débourser jusqu’à 1 200 $.

De cette manière, le surplus payé par le consommateur s’accumule dans son fonds de capitalisation (montant accumulé dans une assurance vie universelle), à l’abri de l’impôt tant qu’il ne retire pas d’argent.

Ces sommes peuvent être investies dans plusieurs types de placements, notamment dans des fonds distincts. Les montants accumulés peuvent aussi servir à assumer les coûts d’assurance ou encore être retirés. De plus, le titulaire de la police n’est pas tenu de payer une prime chaque année, à condition toutefois qu’il y ait suffisamment d’argent dans le fonds pour en défrayer le coût.

PRENDRE EN COMPTE DIFFÉRENTS SCÉNARIOS

À noter que l’assurance vie universelle se vend sous deux formes : avec des primes qui augmentent avec l’âge ou avec des primes fixes. Dans les deux cas, elle est souvent vendue accompagnée d’illustrations montrant ce que l’assuré accumulera selon différents scénarios de primes versées et de rendement obtenu.

Mais là encore, insiste l’AMF, il faut se montrer prudent, car ces graphiques ne constituent en aucune manière une garantie du rendement qui sera obtenu. Pour avoir « l’heure juste », mieux vaut donc demander des illustrations avec des taux de rendements réalistes, incluant le scénario défavorable d’une baisse des marchés financiers.

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