Pourquoi n’épargne-t-on pas pour la retraite ?

29 juillet 2010 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
2 minutes de lecture

La recherche de la gratification immédiate et la paralysie de choix sont les deux facteurs qui expliqueraient pourquoi les Canadiens n’épargnent pas en vue de la retraite.

Voilà la conclusion que tire l’Institut Info-Retraite BMO d’une étude sur le comportement financier qu’elle a réalisée en collaboration avec The Strategic Counsel en mai et juin dernier auprès de 2 034 Canadiens.

La gratification immédiate pousse les épargnants à accorder moins de valeur à une récompense future qu’à un avantage instantané. Elle encourage souvent la procrastination. Cette manière de penser crée des situations paradoxales. En effet, 82 % des participants à l’étude ont reconnu l’importance de commencer à épargner tôt pour la retraite. Cependant, plus de huit non-retraités sur dix (81 %) qui n’ont rien mis de côté pour la retraite se disent davantage préoccupés par leurs besoins immédiats.

La paralysie de choix, elle, est causée par un « surcroît d’information» qui entraîne une incapacité de choisir. Selon le rapport de BMO, plus du tiers (36 %) des non-retraités se disent submergés d’information, «ce qui constitue un obstacle à leur plan d’épargne-retraite ».

Selon l’étude, près de 90 % des Canadiens estiment qu’il est important de commencer à planifier sa retraite tôt. Or, 40 % des non-retraités interrogés avouent avoir fait peu ou même rien du tout pour préparer leur départ à la retraite.

« Comprendre les barrières psychologiques qui s’opposent à une épargne-retraite efficace est la première étape à franchir pour les repousser. Cela n’est pas facile et exige des efforts, un peu comme les défis auxquels on est confronté lorsqu’on tente de suivre un nouveau régime alimentaire », a indiqué Tina Di Vito, chef de l’Institut Info-Retraite BMO.

D’autres facteurs, comme l’âge, le revenu et la présence ou non d’enfants représentent d’autres entraves à la planification de la retraite et à l’épargne. Ainsi :

  • Les Canadiens de 35 à 44 ans sont plus susceptibles d’avoir des dettes (88 %) et de s’en inquiéter (25 %). Ce sont également ceux qui ont pris le plus de retard dans leur planification (50 %) et qui sont les plus insatisfaits (44 %) du montant qu’ils ont épargné.
  • Les personnes qui ont des enfants de moins de 18 ans (42 %) sont moins enclins à considérer l’épargne-retraite comme une priorité et sont les plus susceptibles d’appliquer une prime ou une augmentation de salaire à la réduction de leur dette (62 %).
  • Les participants à plus faible revenu se disent « accablés » (35 %) par le volume d’information disponible.

« Pour bien des gens, l’idée d’amorcer un programme régulier d’épargne-retraite peut sembler fastidieuse. Il convient donc de commencer par de petites sommes. […] Le simple fait de faire quelque chose vous met dans un état d’esprit positif et vous aide à vous discipliner », a souligné Tina Di Vito.