Planète finance

22 novembre 2018 | Dernière mise à jour le 22 novembre 2018
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Hong ­Kong Des règles plus sévères pour les conseillers

Les distributeurs et professionnels en conseil financier de ­Hong ­Kong doivent désormais déclarer tous les bénéfices non pécuniaires qu’ils reçoivent des manufacturiers lorsqu’ils vendent leurs produits, rapporte ­Citywire. Ils doivent également dévoiler le pourcentage maximum de commissions de suivi qu’ils pourraient recevoir de chaque fonds en fonction de l’entente de distribution qu’ils ont avec l’émetteur. Leur statut d’indépendant ou non doit aussi être clairement établi avant la vente ou à la vente.

Les nouvelles règles visent à améliorer la transparence, réduire les risques de conflits d’intérêts dans la vente de produits d’investissement et faciliter, pour les clients, la comparaison des frais entre différents produits et services. Elles avaient été annoncées aux firmes en novembre 2017 par la ­Securities & ­Futures ­Commission of ­Hong ­Kong. Un manquement à ces règles pourrait mettre en péril leur certification auprès de l’autorité de réglementation.

Australie Des compagnies d’assurance trop insistantes

L’Australian ­Securities and ­Investments ­Commission (ASIC) reproche à certaines firmes d’assurance leurs techniques de vente trop pressantes. Des clients ont été poussés à acheter des polices dont ils ne voulaient pas ou dont ils n’avaient pas besoin, lesquelles ne les protégeaient parfois pas adéquatement.

L’ASIC a écouté 540 enregistrements d’appels de vente de 11 fournisseurs d’assurance. Elle soutient que quatre firmes ont omis des informations importantes sur la couverture, notamment des exclusions et des futures augmentations de primes. Elles refusaient aussi d’envoyer des formulaires et documents aux consommateurs à moins que ­ceux-ci ne s’engagent à acheter le produit.

L’organisme de réglementation déplore que des employés aient été incités à prioriser le profit au détriment des besoins des clients, notamment par des bonis axés sur le volume de ventes. Résultat : un grand nombre de consommateurs ont rapidement annulé leur contrat d’assurance. Seulement deux polices sur cinq ont été détenues pendant plus de trois ans.

Les résultats de l’enquête ont été si mauvais que l’ASIC entend interdire aux compagnies d’assurance vie de vendre des polices aux consommateurs qu’elles sollicitent au téléphone.

La filiale estonienne de ­Danske ­Bank aurait blanchi près de huit milliards de dollars américains (10,5 G$ ­CA).

Danemark De l’argent sale à la ­Danske ­Bank?

Danske ­Bank se retrouve au cœur d’un scandale de blanchiment d’argent qui aurait duré près d’une décennie. Entre 2007 et 2015, pas moins de 150 milliards de dollars américains (197 G$ ­CA) en provenance de la ­Russie et de pays de l’­ex-Union soviétique auraient transité par sa filiale estonienne. Le problème est que personne, pas même la banque, ne semble en mesure de distinguer ce qui relève de l’activité normale de ce qui provient du blanchiment d’argent, expliquent ­Les ­Echos.

En 2017, le quotidien ­Berlingske soutenait que la filiale estonienne de ­Danske ­Bank avait blanchi près de huit milliards de dollars américains (10,5 G$ ­CA). Depuis ce temps, l’institution se trouve sous enquête du parquet financier danois.

L’Estonie a depuis plusieurs années la réputation d’être une plaque tournante du blanchiment d’argent russe. Les ­Russes fortunés avaient opté pour ­Chypre à la fin du régime communiste, mais lorsque le système financier chypriote a connu des ratés en 2012, ils se seraient tournés vers les pays baltes.

France Des frais de découvert bientôt plafonnés

En ­France, le ministère de l’Économie et des ­Finances souhaite que les banques plafonnent les frais imposés lorsqu’un compte se retrouve dans le rouge, et ce, pour les clients les plus fragiles financièrement, rapportent ­Les ­Echos.

Les banques de l’Hexagone doivent déjà proposer à ces clients une « offre spécifique » de services bancaires de base à bas prix (pas plus de trois euros par mois, soit 4,46 $ ­CA). Le gouvernement souhaite que ceux qui se prévalent de cette offre (351 000 personnes à la fin 2017, selon la ­Banque de ­France) voient leurs frais de découvert limités à 20 euros (29,74 $ ­CA) par mois et 200 euros (297,38 $ ­CA) par année.

Le gouvernement n’inscrira toutefois pas ces seuils dans la loi. Il préfère s’en remettre à la bonne volonté des institutions financières. L’État aimerait aussi que les nouveaux bénéficiaires de l’offre spécifique augmentent de 30 % en 2019 par rapport à 2017. Afin d’y arriver, les banques se sont engagées à contacter individuellement chaque client admissible.

Dans la twittosphère

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• Ce texte est paru dans l’édition de novembre 2018 de Conseiller. Vous pouvez consulter l’ensemble du numéro sur notre site Web.