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Tiré de formations certifiant des UFC

Communiquer avec son conseiller
Votre client et vous êtes-vous sur la même longueur d’ondes?

« Ne méprisez la sensibilité de personne. La sensibilité de chacun, c’est son génie.  »

– Charles Baudelaire

Peut-être utilisons-nous les services d’un conseiller financier?

D’un vrai conseiller financier bien entendu, pas d’un ami ou un beau-frère, pas d’une amie ou d’une belle-sœur qui prétend connaître tout ça. D’un vrai conseiller financier dûment formé à cette profession et accrédité auprès des multiples autorités réglementaires.

Un bon conseiller financier nous aidera à nous connaître nous-même, à comprendre nos propres émotions financières, à prendre du recul et pourra nous éviter de commettre des « bêtises ».

 L’objet de ce texte n’est pas de « Savoir choisir son conseiller financier », titre d’un livre écrit par l’auteur de ces lignes, qui traite de tous les aspects de la relation avec un conseiller financier. L’objectif ici est de traiter spécifiquement de la qualité de notre communication avec notre conseiller financier. Ouvrons donc ce livre à la page 19 :

« Il existe des milliers de conseillers financiers et chaque conseiller financier, qu’il le veuille ou non, a son style de personnalité comme toute personne humaine. Deux brillants conseillers financiers, très compétents tous les deux, auront des manières d’être et d’agir très différentes : 

L’un sera chaleureux, l’autre aura l’air froid;
L’un sera bavard, l’autre sera réservé;
L’un sera souriant, l’autre aura un air pincé;
L’un enverra une carte de souhait de bonne fête, l’autre pas;
L’un dira les choses d’une manière directe, l’autre tournera autour du pot;
L’un s’occupera de vos finances, l’autre de votre famille;
L’un vous parlera d’assurance, l’autre d’investissements;
L’un sera toujours à l’heure, l’autre sera toujours en retard;
L’un promettra peu et tiendra ses promesses, l’autre promettra beaucoup et…
L’un aura vos intérêts à cœur, l’autre placera les siens d’abord.

S’il y a bien des styles différents chez les conseillers financiers, il y en a aussi chez les clients :

L’un sera critique et sévère, l’autre sera toujours d’accord;
L’un sera méticuleux et précis, l’autre sera désordonné;
L’un cherchera à comprendre ses finances, l’autre pas;
Certaines désireront faire affaire avec une femme de préférence, d’autres pas;
L’un sera exigeant, l’autre sera difficile, voire teigneux;
L’un sera équilibré et nuancé, l’autre sera simpliste, voire grossier. »

Pour bien communiquer, il est bon d’être sur la même longueur d’ondes. Il faut que la manière d’être, la personnalité de notre conseiller financier corresponde à la nôtre et inversement! Nous avons la possibilité et la liberté de choisir, mais la réciproque est vraie : un conseiller financier a aussi la liberté de choisir son client.

Pour qu’un lien de confiance puisse se construire entre vous et votre conseiller financier, il est certes nécessaire que celui-ci possède les qualités essentielles décrites plus haut. Et, de notre côté, possédons-nous les caractéristiques d’un bon client? Pour établir une relation « gagnant-gagnant », il faut que les deux parties possèdent des qualités.

Bien sûr, nous désirons établir une relation de confiance. Cette dernière ne peut jamais être aveugle, mais doit rester contrôlée, tant à l’égard de l’honnêteté du conseiller financier que de la qualité de son travail.

N’oublions jamais qu’une relation de confiance se bâtit lentement et mutuellement. Pour cela, gardons à l’esprit qu’il y a une différence importante entre conseil financier et produit financier.

Objectif final de la communication : nous sentir assez à l’aise pour dire à notre interlocuteur, conseiller financier ou autre, ce que nous pensons réellement, surtout si notre pensée n’est pas gentille. Disons-le fermement, mais poliment bien sûr.


Jean Dupriez, LL.L., DAE., Pl. Fin., est planificateur financier et membre de l’Association des MBA du Québec. Auteur de deux ouvrages, Le classement des documents personnels (2002) et Savoir choisir son conseiller financier (2010), il s’exprime régulièrement sur les enjeux de la profession dans son blogue sur Conseiller.ca.