Finances personnelles : les boomers voient la vie en rose

Par La rédaction | 15 juillet 2016 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Seuls 66 % des membres de la génération X et 72 % des Y pensent être en mesure d’atteindre leurs objectifs financiers au cours des 12 prochains mois, contre 82 % chez les baby-boomers.

On note une baisse du niveau de confiance de douze points chez les 18-54 ans depuis décembre 2015, alors que les 55 ans et plus enregistrent une légère hausse de trois points, selon les résultats d’un sondage publié hier par la Banque CIBC.

« Nous avons connu un début d’année plutôt sombre en 2016, étant donné le dollar chancelant et la faiblesse de l’économie et du marché de l’emploi, et la persistance de ce climat continue de miner la confiance, analyse dans un communiqué Sarah Widmeyer, directrice générale et chef, Groupe des stratégies de Gestion des avoirs, Banque CIBC. De plus, notre sondage révèle le stress que les post-boomers ressentent au quotidien, relativement à l’école, au travail, aux factures du ménage, à l’épargne en vue d’acheter une maison et aux autres besoins de leur famille. Lorsqu’on ajoute les mauvaises nouvelles en série sur le front de l’économie, il est peu surprenant que les membres de cette cohorte soient moins certains de réaliser leurs objectifs financiers. »

LES QUÉBÉCOIS PLUS CONFIANTS

Globalement, 73 % des Canadiens pensent qu’ils atteindront leurs objectifs financiers au cours des 12 prochains mois, un recul de sept points par rapport à décembre 2015. Et comme il y a six mois, ce sont les Québécois qui demeurent les plus confiants, 80 % d’entre affirmant être en mesure d’atteindre leurs objectifs, tout de même en baisse de trois points. L’Ontario enregistre quant à lui une baisse de douze points en un an avec seulement 68 % des Ontariens qui se disent maintenant confiants. Quant aux Albertains, après une chute au deuxième semestre 2015, principalement due à la baisse du prix du pétrole, leur confiance a rebondi pour s’établir maintenant à 69 %.

Réussir à traverser les cycles des marchés et de l’économie aide à rester confiant quant à la réalisation de ses objectifs, observe Mme Widmeyer.

« Bien que des événements macroéconomiques, comme le Brexit, puissent susciter des craintes et provoquer de la morosité sur les marchés, ce sont là des choses sur lesquelles nous n’avons aucun contrôle, note-t-elle. Ce que nous pouvons contrôler, ce sont nos finances personnelles, et la façon de les gérer. L’essentiel est de fixer des objectifs prioritaires réalistes à court et à long terme, puis de prendre des mesures concrètes chaque mois afin de les réaliser. Avec une bonne planification, les fluctuations périodiques du marché ne devraient pas modifier nos priorités financières. »

DES OBJECTIFS RÉALISABLES

Le sondage demandait également aux Canadiens comment ils se sentaient face à leur situation financière personnelle actuelle. Encore là, seulement 59 % des Y et encore moins de X (57 %) se disent optimistes par rapport à leurs finances personnelles, comparativement à 78 % des baby-boomers, qui sont les plus optimistes.

« Si vous êtes pessimiste à propos de l’état de vos finances, vous devriez rencontrer quelqu’un qui peut vous aider à évaluer votre situation, vous conseiller et stimuler votre confiance, recommande Mme Widmeyer. La mi-année est un bon moment pour marquer un temps d’arrêt et réévaluer votre situation financière. »

Mme Widmeyer rappelle par ailleurs que pour avoir confiance en ses finances, faire un budget reste primordial. Pour cela, il faut faire régulièrement un bilan de sa situation financière et de sa capacité d’épargne, et coucher sur papier ses objectifs. De nombreuses études démontrent en effet que les personnes qui écrivent leurs objectifs sont plus susceptibles de les réaliser, que ce soit en matière de santé, de carrière ou de finances personnelles. Encore faut-il cependant se fixer des buts réalisables, les suivre et les réviser à la hausse ou à la baisse si la situation change.

Le sondage a été mené en ligne les 9 et 10 juin 2016 auprès de 1 489 adultes canadiens choisis au hasard parmi les participants au Forum Angus Reid. La marge d’erreur est de +/- 2,5 %, 19 fois sur 20. Les responsables du sondage ont pondéré statistiquement les résultats en fonction des données du recensement relatives aux études, à l’âge, au sexe et à la région (et, au Québec, à la langue) pour créer un échantillon représentatif de la population adulte du Canada.

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La rédaction