Quatre types de boomers

En conférence à New York, l’auteur à succès Lee Eisenberg a dressé le portrait-robot de quatre types de baby-boomers aux États-Unis. Il en a interviewé des milliers lors de la rédaction de son best-seller The Number.

Les procrastinateurs sont ceux qui dépensent sans compter(et sans économiser) lorsqu’ils sont dans la vingtaine et la trentaine. Ils se paient du bon temps pendant 20 ans sans se rendre compte du retard financier qu’ils prennent. Lee Eisenberg avoue qu’il a déjà fait partie de ce groupe.

Les devins, eux, planifient leur retraite en fonction d’un montant magique à atteindre, deux millions de dollars par exemple. Sans savoir quels sont les besoins réels à combler. Une fois leur but atteint, les devins croient qu’il faut aller plus loin. Lee Eisenberg reconnaît les devins à leurs exagérations. Si vous avez un client qui dit qu’il va jouer au golf sept jours sur sept pour les 30 prochaines années, vous êtes en face d’un devin. « Vous devrez le ramener sur terre. »

De leur côté, les pointilleux n’en finissent plus de jouer avec les chiffres. Le montant d’épargne à atteindre n’est jamais assez précis à leur goût. Est-ce de cinq millions de dollars dont j’ai besoin? Ou serait-ce plutôt 4,5 millions? Dans les hypothèses, le rendement est–il de 6 % ou de 7 %? Que se passe-t-il avec l’inflation? De l’espérance de vie qui s’élève? Etc. Les pointilleux passent trop de temps à calculer. Ils n’en mettent pas assez à bâtir des projets qui les satisferont sur le plan personnel. À rêver, quoi.

Pour finir, on trouve les « chercheurs », les personnes qui veulent profiter de leur liberté pour s’épanouir personnellement. À l’inverse des pointilleux et des devins, les chiffres rebutent les boomers chercheurs. Le conseiller doit alors trouver une façon originale de leur présenter le coût de leurs quêtes spirituelles, comme voyage de deux ans en Inde pour apprendre le yoga.