Démystifier les dons planifiés

Par Emmanuelle Gril | 15 juillet 2016 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Martina Vaculikova / 123RF

Assurance vie, placements, liquidités, immobilier, tout y passe lorsqu’on aide un client à organiser sa succession. Mais avez-vous abordé avec lui la question des dons planifiés? Si la réponse est non, l’auteur Alain Lévesque arrive à la rescousse!

Le Québec a du retard en la matière. Selon Statistique Canada, les donateurs de l’Alberta (863 $ par personne/an), de Colombie-Britannique (704 $) et du Manitoba (699 $) ont été les plus généreux en 2013. En revanche, les dons moyens les plus faibles se trouvent au Québec (264 $) et au Nouveau-Brunswick (345 $).

Plusieurs observateurs estiment que les cultures anglo-saxonnes sont naturellement plus orientées vers le don philanthropique que les cultures latines, une tendance qui se vérifie aussi en Europe.

L’expérience d’Alain Lévesque, président du cabinet spécialisé en philanthropie et planification de dons DeVimy & Associés, ne vient pas contredire ce constat. Néanmoins, il remarque que les choses changent progressivement depuis qu’il a commencé à travailler dans ce domaine en 2004.

Alain Lévesque.

Alain Lévesque

« Peu à peu, les gens comprennent qu’eux aussi peuvent faire leur part et donner. Le mot  » philanthropy  » s’écrit de plus en plus  » philanthropie « ! », se réjouit-il.

DES INFORMATIONS TROP COMPLEXES

Les difficultés que rencontrent les fondations à solliciter efficacement les Québécois peuvent en partie expliquer pourquoi la province se traîne les pieds.

« Bien souvent, cela se limite à l’envoi d’un dépliant renfermant des données très complexes », explique Alain Lévesque.

Le conférencier et formateur auprès des fondations et des conseillers en services financiers a donc eu l’idée de créer un livre personnalisé que les organismes peuvent envoyer à des donateurs potentiels. Une façon originale d’inciter à la générosité.

Le livre MERCI – Vous faites une différence raconte une histoire toute simple. Celle de Lise qui, sur les conseils de son notaire, décide de faire un don à la fondation d’un hôpital qui lui tient à cœur lorsqu’elle met son testament à jour. En refermant l’ouvrage d’une cinquantaine de pages, le lecteur aura appris qu’il peut lui aussi faire une différence grâce à un don par testament, peu importe la valeur de celui-ci.

MERCI_couverture_livre« MERCI est un acronyme pour Manière Exemplaire de Renforcer et Conserver nos Institutions », explique Alain Lévesque, qui est aussi l’auteur de deux autres ouvrages traitant des dons planifiés, Le verger et L’arbre de Georges.

Le livre peut être personnalisé au nom et au logo de l’organisme concerné. Ce dernier peut aussi inclure un message et des informations de son choix dans les dernières pages.

Il est possible de s’en procurer une version pdf préalable pour avoir un aperçu du résultat final. MERCI se prête également aux envois réalisés dans le cadre d’événements de reconnaissance pour remercier les donateurs.

UTILE AUX CONSEILLERS

« Avec mon livre, je vulgarise la notion de don planifié, je le rends accessible et facile à mettre en application », explique M. Lévesque.

Un ouvrage tout aussi utile aux conseillers qui veulent aborder la question avec leurs clients. Exemples concrets à l’appui, ils pourront expliquer les différentes façons d’effectuer un don à une institution qui leur tient à cœur dans leur testament.

Vos clients le savent-ils? Il est notamment possible de désigner un organisme comme bénéficiaire du résidu de la succession ou encore de lui donner un montant fixe et de distribuer le résidu aux héritiers. C’est cela, et bien d’autres détails, qui sont explicités dans MERCI.

Cette idée a manifestement été bien reçue sur le terrain puisqu’à peine un mois après son lancement en juin 2016, 35 000 copies avaient déjà été commandées par diverses institutions partout au Canada.

Emmanuelle Gril