Impôts : se préparer dès maintenant pour 2011

17 mai 2011 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Maintenant que l’année d’imposition 2010 est derrière nous, le temps est propice d’en faire un post mortem afin d’être prêt pour l’an prochain. « Quelques minutes à peine vous permettront probablement de découvrir des occasions de réduire l’impôt sur le revenu que vous aurez à payer pour l’exercice financier 2011 », promet Morningstar Canada

La firme d’information financière dit qu’il est possible d’agir dans quatre domaines principaux.

1. Diminuer les impôts retenus à la source Vos clients un reçu un important remboursement pour l’année fiscale 2010? C’est qu’ils en ont trop payé tout au long de l’an dernier. Ce faisant, ils ont consenti, bien malgré eux, un prêt sans intérêt à l’Agence du revenu du Canada (ARC) jusqu’au moment des impôts l’an prochain. Pour remettre les pendules à l’heure, il leur suffit de demander à leur employeur de mettre à jour leur déclaration de crédit d’impôt personnel. Les informations indiquées sur ce formulaire déterminent le montant qui est déduit des chèques de paie et qui prend la route de l’ARC.

2. Optimiser la valeur des déductions autorisées Trois points à surveiller, ici. D’abord, les personnes qui cotisent à leur REER au début de chaque année optimisent la valeur de l’épargne fiscale que représente leur déduction REER. Morningstar Canada rappelle que la somme maximale déductible au titre des REER pour 2011 est indiquée sur l’avis de cotisation de l’ARC pour 2010. « Si votre budget ne vous permet pas d’effectuer un versement unique important, demandez de transférer automatiquement une portion de chaque chèque de paye à votre compte REER. La plupart des banques proposent ce service », recommande Morningstar Canada.

Ensuite, si vos clients font garder leurs enfants afin d’aller travailler, de poursuivre des études ou de faire de la recherche, ils peuvent généralement déduire une partie des frais de garde qu’ils ont engagés à cet effet (ligne 214 de la déclaration fédérale). S’ils prévoient se servir de cette déduction pour la première fois en 2011, ils seront avisés de consulter la feuille de renseignements de l’ARC dès maintenant pour se familiariser avec les conditions requises. Rappelons que la déduction pour frais de garde doit être justifiée par des reçus en bonne et due forme qui détaillent les services rendus.

Enfin, les personnes qui doivent déménager pour des fins de travail ou d’études postsecondaires à temps plein peuvent déduire une panoplie étonnante de frais de déménagement (ligne 219). « Il est possible que vous puissiez même réclamer des frais de déménagement non déclarés pour 2010 », souligne Morningstar Canada. Comme pour la plupart des déductions fiscales, il y a beaucoup de règles à respecter. Il fait alors prendre le temps de consulter les renseignements de l’ARC sur les frais de déménagement admissibles.

3. Bien structurer les revenus placements Le fisc ne traite pas tous les revenus sur le même pied. Par exemple, les revenus d’intérêts et les dividendes de sociétés étrangères (ligne 121) sont frappés du taux d’imposition le plus élevé. En revanche, les gains en capital (ligne 127) bénéficient d’un taux d’inclusion de 50 %, tandis que les dividendes de sociétés canadiennes (ligne 120) sont généralement imposés à moins de la moitié du taux qu’on paie sur les revenus d’intérêts. « Ce taux peut même être négatif en fonction de votre tranche d’imposition et de la province dans laquelle vous vivez », note Morningstar Canada.

Puisque les taux d’imposition diffèrent énormément selon le type de revenu, l’examen de la déclaration devrait aller de pair avec la révision annuelle du plan financier. On en profitera pour réfléchir à la manière de structurer les placements afin de générer plus de gains en capital et de dividendes de sociétés canadiennes admissibles, et moins de revenus d’intérêts pleinement imposables. « N’oubliez pas d’effectuer votre cotisation annuelle de 5 000 $ à votre compte d’épargne libre d’impôt. Les CELI sont une des rares occasions de ne pas payer d’impôts », dit Morningstar Canada.

4. Profiter des crédits d’impôt non remboursables Le gouvernement fédéral propose de nombreux crédits d’impôt non remboursables avec des objectifs aussi divers que la promotion de la forme physique chez les enfants, l’aide aux étudiants et le soutien à l’utilisation du transport en commun. Ces crédits d’impôt se trouvent dans l’Annexe 1 de la déclaration fédérale. Il vaut la peine de s’y attarder, car la situation personnelle de vos clients peut changer en l’espace d’un an. Par exemple, s’ils font l’acquisition d’une nouvelle maison en 2011, ils pourraient être admissibles au montant de 5 000 $ pour l’achat d’une habitation (ligne 369).

Ces brefs exemples démontrent qu’il est important de passer en revue la déclaration d’impôt de 2010 et l’avis de cotisation de l’ARC. Cette corvée de quelques minutes sera probablement payante l’an prochain. « Vous pourriez même vous découvrir assez d’économies d’impôt pour vous payer une de ces gâteries dont vous n’avez pas actuellement les moyens », conclut Morningstar Canada.