Investissement : la planète économique se divise en quatre

12 juin 2010 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Le rythme de croissance économique diffère beaucoup pour chacune de ces régions. Le problème est le transfert graduel de la richesse vers les pays émergents, explique William André Nadeau, gestionnaire de portefeuille et fondateur du cabinet Orientation Finance.

L’Afrique L’Afrique est souvent oubliée. Pourtant la moyenne des pays n’a pas connu de récession. Le niveau de croissance économique est de 5 %, et ce n’est pas terminé selon les économistes. Plusieurs économies sont stimulées par des investisseurs en provenance de la Chine et d’autres pays émergents. La stabilité économique de ce continent qui a été peu touché par la crise bancaire a contribué à diminuer la vitesse de la décélération économique en 2009.

Les pays émergents Le BIC : le Brésil, l’Inde et la Chine sont responsables de 45 % de la croissance économique mondiale. En 2010, si on ajoute les autres pays émergents, cette proportion grimpe à 66 %.

La vitesse de croissance est en forme de V. Le problème, pour les 12 prochains mois, est qu’il y a une bulle spéculative qui se forme principalement dans l’immobilier et les infrastructures. Ce qui pourrait inquiéter pour les marchés financiers.

Le continent européen Dans la zone euro et les pays avoisinants, la croissance économique est en forme de L. On estime que les deux tiers de cette région, notamment l’Allemagne, la France et plusieurs pays nordiques, s’en sortent bien, mais avec une croissance économique timide. La chute de L’euro leur donne un coup de pouce.

À l’inverse, certains pays du purtour de la Méditerranée poursuivent leur récession et d’autres ont une croissance très timide. Leurs problèmes sont accentués par des politiques budgétaires très restrictives.

L’Amérique du Nord La croissance est pour le moment idéale en forme de U. Elle est sans menace sérieuse d’inflation.

Le consensus des analystes sondés par Bloomberg anticipent pour les 12 prochains mois une croissance boursière américaine de 27 %. La progression des profits des entreprises est très encourageante. C’est pourquoi les Bourses américaines et canadiennes sont les plus performantes en 2010.

À mon avis, et selon les tendances économiques actuelles de ces quatre régions économiques, il y aurait de bonnes chances pour que le marché boursier puisse offrir un bon rendement au cours des 12 prochains mois. Toutefois, une probabilité minoritaire mais présente d’une cassure serait aussi à considérer.

Transfert de la richesse Historiquement, on n’avait jamais vu un transfert aussi rapide de la richesse planétaire des pays développés vers les pays émergents. Des pays occidentaux fortement endettés par leurs gouvernements et leurs populations s’appauvrissent relativement aux pays émergents où l’épargne et la croissance sont au rendez-vous.

Le contenu de cette chronique a été gracieusement fourni par le cabinet Orientation Finance.