Les gestionnaires canadiens modérément confiants pour 2012

Par Ronald McKenzie | 20 Décembre 2011 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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La vaste majorité des gestionnaires de placements canadiens manifestent une belle confiance à l’égard des marchés boursiers pour 2012.

Sondés par Investissements Russell, 80 % des participants prévoient des rendements positifs pour l’indice S&P/TSX en 2012. Un tiers d’entre eux anticipent un gain de 10 % ou plus. Seulement 6 % s’attendent allant jusqu’à 10 % et le même nombre de gestionnaires prévoient un recul de 10 % ou davantage.

Une reprise solide des secteurs de l’énergie et des matières premières stimulera le marché des actions canadiennes. D’ailleurs, 80 % des personnes interrogées disent avoir confiance à l’égard du secteur canadien de l’énergie, et 60 % ont bon espoir de voir le secteur des matières premières bien performer en 2012. « Bien que la hausse des prix des métaux de base puisse être en partie responsable, les investisseurs semblent sous le charme de l’or, considéré par plusieurs comme étant un refuge sécuritaire, particulièrement en raison de l’incertitude actuelle à l’égard de la dette souveraine en Europe », commente Investissements Russell.

Interrogés au sujet de l’évaluation actuelle des titres d’ici, 55 % des gestionnaires ont répondu que le marché est sous-évalué, et 45 % estiment qu’il est adéquatement évalué. « Il est vraiment rare qu’aucun gestionnaire ne pense que les actions canadiennes sont surévaluées », a indiqué Investissements Russell.

Les perspectives à l’égard des actions américaines sont partagées. La moitié des gestionnaires croient qu’elles produiront des rendements positifs en 2012, alors que 25 % pensent le contraire. Investissements Russell fait remarquer que les données économiques s’améliorent aux États-Unis. « Les surprises positives ont été plus nombreuses que les surprises négatives au cours de la période de publication des bénéfices », constate l’entreprise. En octobre et en novembre, la performance des actions américaines a surpassé celle de presque tous les autres marchés mondiaux.

La situation est plus précaire dans les pays de l’EAEO (Europe, Australasie et Extrême-Orient). Seulement 38 % de gestionnaires canadiens sont haussiers à lʼégard de ces régions (44 % sont baissiers). L’incertitude persistante en Europe a donné lieu à un consensus selon lequel le continent amorce une récession modérée. Certains analystes sont d’avis que nous assisterons à d’autres dégâts dans le secteur bancaire et à une rupture de la zone euro. Or, malgré les difficultés dans le Vieux Continent, « la zone euro restera intacte et les probabilités que la récession européenne se propage en Amérique du Nord sont minces », souligne Investissements Russell.

Parlant du secteur bancaire, les gestionnaires sondés sont de plus en plus inquiets vis-à-vis du secteur des services financiers, longtemps considéré comme leur enfant chéri. Les banques mondiales présentent un profil de risque accru, tandis que les assureurs sont fragilisés par la faiblesse des taux d’intérêt et les obstacles réglementaires plus importants. Par rapport à lʼan dernier, « les perspectives haussières ont reculé de 18 % à seulement 29 %, et les perspectives baissières sont passées de 36 % à 43 % », calcule Investissements Russell.

Au chapitre des titres à revenu fixe, le sondage a constaté que les perspectives pour les obligations canadiennes ne sont manifestement pas positives, les perspectives baissières à l’égard des obligations canadiennes se situant à 44 % seulement.

Ronald McKenzie