Souffrez-vous du syndrome de l’imposteur?

Par Annie Bienvenue | 16 janvier 2015 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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On a souvent tendance à donner beaucoup d’importance aux diplômes, au détriment de l’expérience qu’on a acquise dans son domaine professionnel. Or, les connaissances accumulées de même que les qualités humaines développées au fil des années participent grandement à la réussite de notre carrière. C’est bien souvent lorsqu’on nous offre une promotion ou des responsabilités plus élevées qu’on se met à douter de notre valeur.

Le syndrome de l’imposteur est une tare qui affecte la plupart des gens à un moment de leur vie. Il survient dans les moments de doute, lorsqu’on se questionne sur ses compétences, ses aptitudes. Voici les symptômes auxquels on reconnaît qu’on est atteint de ce syndrome déstabilisant :

  • On vous offre une nouvelle opportunité et la personne qui vous en parle est persuadée que vous détenez toutes les qualités nécessaires pour mener à bien ce projet. Votre premier réflexe devrait d’être enthousiaste devant ce nouveau défi qui vous est présenté, d’être fier qu’on ait pensé à vous. Mais votre pensée se résume plutôt à ceci : « Suis-je vraiment assez compétent pour réussir? » Vous doutez donc de vous-même et de vos capacités.
  • On vous complimente sur un succès et vous, plutôt que de dire merci et d’apprécier ces mots, vous vous contentez de dire : « J’ai été chanceux! » C’est exactement comme si l’on vous complimentait sur votre nouveau chemisier et que vous répondiez : « Il était en solde. » Le seul mot à dire dans de telles situations est : merci. Apprenez à recevoir la gratification, la reconnaissance qui vous revient, sans la diminuer.
  • On vous demande de faire une présentation sur un sujet que vous maîtrisez très bien face à des gens qui ont probablement fait plus d’études que vous dans un autre domaine. Vous êtes intimidé par leur niveau de scolarité ou leur position hiérarchique et vous cherchez une excuse pour vous en sortir sous prétexte que vous ne connaîtrez peut-être pas la réponse à toutes les questions qui pourraient vous être posées. Vous vous dites : « Ils vont se rendre compte que je ne sais pas tout. » C’est une excellente nouvelle que vous soyez mortel! Ce n’est pas de connaître toutes les réponses qui témoigne de notre intelligence, mais la manière dont on va les trouver, la réflexion qu’on va susciter en exprimant le cheminement de notre pensée.

Gérer le syndrome de l’imposteur

Tout d’abord, il faut observer sa peur. Si on est craintif, c’est qu’on a à cœur de réussir, de satisfaire aux exigences, aux attentes des autres. Plutôt que de se focaliser sur notre peur, il est préférable de mettre de l’énergie sur le désir sous-jacent, soit bien informer les personnes présentes. En se concentrant sur ce qu’on a envie de faire, plutôt que sur ce qu’on craint, on a plus de chance d’atteindre son objectif.

Pour vous éviter d’alimenter vos peurs inutilement, voici quelques trucs à essayer :

  • En vous rendant à votre rendez-vous d’affaires ou à votre présentation, mettez de la musique que vous aimez dans votre voiture et chantez à tue-tête. Ceci dans le but d’étourdir et de faire taire votre hamster qui s’amuse à vous inquiéter inutilement.
  • Trouvez quelque chose qui vous fait rire afin d’arrêter de vous prendre trop au sérieux. Il faut savoir rire de soi et dédramatiser lors des situations qui ne méritent pas qu’on fasse une crise d’hyperventilation.
  • Trouvez-vous une phrase parade pour reprendre le contrôle de vos émotions, redescendre votre niveau d’anxiété. Par exemple, lorsque vous commencez à douter de vos capacités, dites-vous immédiatement : « J’ai tout ce qu’il faut pour réussir. »
  • Si vous avez reçu des lettres d’appréciation, de remerciement dans votre vie, il est temps de les sortir de la boîte à souvenirs et de les relire pour vous sentir fier et sûr de vos moyens. Une bonne dose d’estime de soi guérit bien le stress.

N’oubliez pas que nul n’est parfait. Cela étant dit, vous avez droit à l’erreur. L’une à ne pas commettre toutefois est de douter de soi-même. Si quelqu’un vous témoigne sa confiance, qu’il est convaincu de vos aptitudes et que vous êtes le seul à ne pas y croire, votre perception de vous-même est peut-être erronée. Vous êtes gravement atteint du syndrome de l’imposteur. Alors mettez l’intrus à la porte et foncez.

Discussion avec une cliente

Annie Bienvenue

Annie Bienvenue est conférencière, formatrice et coach. Elle vient en aide aux personnes qui désirent communiquer de façon plus percutante, peu importe leur hiérarchie dans l’entreprise, en groupe ou en rencontre client. Les objectifs peuvent varier d’une personne à l’autre : diminuer son stress, développer son charisme, structurer ses idées ou encore développer ses forces. Annie Bienvenue est également comédienne professionnelle et membre de l’Union des artistes depuis plus de 20 ans. C’est pour vaincre sa grande timidité que ses parents l’ont inscrite, dès son jeune âge, à des cours de théâtre et à des concours d’art oratoire. Elle continue de se perfectionner auprès de grands noms du milieu théâtral québécois et international. Après sa formation en art à l’Université de Montréal et à l’Université du Québec à Montréal, elle a développé ses connaissances en gestion et en lancement d’entreprise. Ce double cursus l’a rapidement amenée vers la formation en prise de parole en public en entreprise. Elle est notamment collaboratrice à JPL Communications.