SV à 67 ans : peu de bouleversements à prévoir

9 avril 2012 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Charming senior man and woman reading documents at their house

La hausse de l’âge d’admissibilité au programme de la Sécurité de la vieillesse à 67 ans ne devrait pas modifier les plans de retraite des Canadiens âgés de 45 à 54 ans, les premiers à être touchés par la mesure. C’est du moins ce que l’on peut déduire des résultats de sondages menés pour le compte de la CIBC par Harris/Decima en septembre dernier.

Au Canada, l’âge de la retraite cible est de 63 ans. Cependant, une majorité de Canadiens âgés de 45 à 54 ans souhaitent continuer à travailler après leur retraite, soit en occupant un poste à temps partiel (43 %) ou soit en travaillant en tant que conseiller (22 %). Ce qui peut laisser croire, selon la CIBC, que les Canadiens de cette tranche d’âge envisageaient déjà d’arrondir leurs fins de mois, une fois à la retraite, en continuant à travailler.

Cependant, certains Canadiens comptent quand même sur les prestations gouvernementales dans leur revenu de retraite. Chez les 45-54 ans, 25 % croient que ces allocations seront une importante source de revenus, alors que 30 % disent vouloir compter sur leurs épargnes et 25 % sur leurs régimes de retraite privés.

Le quart (26 %) de ces Canadiens de 45 à 54 ans affirment qu’ils seront toujours endettés une fois arrivés à l’âge de la retraite. Plus de 16 % des Canadiens appartenant à ce groupe d’âge estiment qu’ils auront toujours des paiements hypothécaires à faire une fois à la retraite.

« La plupart des Canadiens qui ont entre 45 et 54 ans n’auront probablement pas besoin de modifier considérablement leurs projets de retraite en raison des modifications à la SV qui ont été annoncées récemment, affirme Jamie Golombek, directeur général, Planification fiscale et successorale à CIBC. Cependant, pour ceux qui s’attendent à être encore endettés lorsqu’ils prendront leur retraite, c’est une autre raison de revoir leurs projets d’épargne et de gestion des dettes avec leur conseiller durant ces années d’une importance cruciale à l’avance de la retraite. Une bonne gestion des dettes est particulièrement importante, car le remboursement des dettes pendant la retraite pèsera lourdement sur votre revenu discrétionnaire. »

Pour M. Golombek, la bonne nouvelle est que les Canadiens âgés de 45 à 54 ans auront le temps de s’adapter à ces changements. Mais ils doivent tenir compte de ces changements dans leur planification de la retraite. « Heureusement, les Canadiens ont amplement le temps de procéder à des ajustements maintenant dans le cadre de la planification de leur retraite et de faire des progrès dans le remboursement de leur dette, ajoute-t-il. Étant donné qu’il leur reste encore de nombreuses années, de petits ajustements effectués dès maintenant peuvent aboutir à une amélioration considérable tant au chapitre de l’épargne que de la dette. Une vue intégrée de votre situation financière globale, y compris l’épargne et les dettes, est la plus importante mesure que vous pourriez prendre maintenant pour vous guider vers le genre de retraite que vous envisagez pour vous et pour votre famille, » conseille M. Golombek.

Voici quelques conseils de M. Golombek qui pourraient être utiles pour vos clients :

  • Épargne et remboursement des dettes : afin de profiter pleinement du revenu de retraite, il est essentiel de rembourser les dettes avant la retraite. M.Golombek conseille d’augmenter les versements hypothécaires.
  • Besoins de revenu : analyser quelles seront les sources de revenus une fois à la retraite. De petits changements pourront être nécessaires au plan de retraite afin d’augmenter les revenus, estime M. Golombek.
  • Éviter les changements importants : dans de telles situations, les gens ont tendance à modifier leurs placements afin d’obtenir un rendement plus élevé. Selon Jamie Golombek, ce n’est pas une bonne stratégie.