Trois questions de base que doivent se poser les clients

11 novembre 2011 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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La volatilité des marchés et leur complexité croissante font que plusieurs clients se sentent anxieux et vulnérables. En répondant à trois questions de base, les investisseurs peuvent se sentir plus en contrôle, affirme dans un article June Yee, spécialiste de l’industrie des fonds communs et rédactrice pour le site Morningstar.ca.

1. Pourquoi est-ce que j’investis? La navigation sur les marchés boursiers s’est compliquée dans les dernières années, en raison de l’accès à de nombreuses places boursières et de la prolifération des types de valeurs mobilières. En revanche, les vieux principes de prudence dans les placements s’appliquent toujours.

Bien garder en tête ses objectifs de placements est une bonne ligne de conduite. « Beaucoup d’investisseurs commencent à avoir des problèmes lorsqu’ils oublient les raisons pour lesquelles ils investissent et commencent à se soucier d’avoir l’air “intelligent” », écrit Mme Yee.

Dans des marchés volatils comme ceux que l’on connaît depuis quelques années, les décisions des clients se prennent parfois sous le coup de l’émotion. « Certains investisseurs font des placements à relativement long terme, mais finissent par vendre quelques mois plus tard à cause de ce qui se passe à court terme », rappelle Douglas Fox, un cadre de la société torontoise Risk Management services. Mais M. Fox souligne aussi qu’il n’est pas raisonnable de s’attendre à ce que les clients soient à l’aise avec l’extrême volatilité que l’on connaît sur les marchés actuellement.

2. Est-ce que je comprends bien? Un client qui accepte un type de placement ou une stratégie particulière doit en comprendre tous les résultats potentiels. L’environnement complexe et ultrarapide des marchés actuels peut faire en sorte que les investisseurs surestiment leur niveau de connaissance des placements.

Le « flash crash » du 6 mai 2010 a sonné l’alarme du côté de l’OCRCVM. Ce jour-là, des ordres de transactions se sont déclenchés sans que les investisseurs qui les avaient placés aient bien compris toutes les implications. Depuis, l’organisme d’autoréglementation de l’industrie a développé son « Guide de négociation sur les marchés boursiers » (http://investorguide.iiroc.ca/fr/). Un des chapitres du guide porte sur les différents types d’ordres que l’on peut placer et comment ils fonctionnent.

3. À qui puis-je faire confiance? Les clients doivent évidemment vérifier les qualifications et les enregistrements du conseiller avec qui ils souhaitent travailler. Le registre de l’AMF permet de vérifier l’inscription du conseiller. Le service Info-conseil de l’OCRCVM permet aussi de consulter les qualifications d’un conseiller et d’éventuelles mesures disciplinaires.

Au-delà des qualifications, le client doit sentir que son conseiller comprend bien ses objectifs et son profil de risque. « Tous les conseillers ne conviennent pas nécessairement à chaque investisseur. Il y a un élément personnel, et dans ce domaine nous ne pouvons rien faire pour un investisseur », dit Susan Wolburgh Jenah, présidente et chef de la direction de l’OCRCVM.