Cinq moyens d’obtenir de meilleurs rendements

14 octobre 2009 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
5 minutes de lecture

Les investisseurs prudents à la recherche de revenus réguliers en arrachent ces temps-ci. En effet, les comptes d’épargne à intérêt élevé, qui ont fait le succès d’ING Direct, ne paient guère plus que 1 % par année. Quant aux obligations d’épargne du Canada, elles ne rapportent qu’un très maigre 0,4 %.

Mais tout n’est pas perdu, dit le journaliste John Heinzl, du quotidien torontois The Globe and Mail. En acceptant de courir un risque financier légèrement supérieur, les investisseurs prudents peuvent s’en tirer à bon compte sans exposer leur portefeuille à des dangers indus. Voici cinq instruments de placement qu’il recommande.

1. Les actions à dividendes Même si les cours ont fortement progressé, il existe de nombreuses actions ordinaires qui versent un dividende attrayant et qui conviendront aux investisseurs prudents. Par exemple, le dividende d’Enbridge rapporte actuellement 3,6 %. Enbridge exploite des pipelines et profite de la demande accrue pour le pétrole extrait des sables bitumineux de l’Ouest canadien. L’entreprise a la réputation de verser des dividendes croissants entièrement financés par les bénéfices de l’entreprise. Une autre entreprise similaire, TransCanada Corp., paie un dividende dont le rendement se chiffre à 4,6 %. C’est connu, les grandes banques canadiennes ont l’habitude de récompenser leurs actionnaires. Le rendement moyen des dividendes bancaires s’élève à 4,4 %. Avec un cran plus risqué, on trouve les géants des télécoms que sont BCE Inc. et Telus. Leurs actions ordinaires génèrent un dividende de 6,2 % et de 5,6 % respectivement, dit John Heinzl. Attrayant ! Le hic, c’est que BCE et Telus sont sensibles à la concurrence et qu’elles œuvrent dans un environnement très changeant. Cœurs réellement sensibles s’abstenir.

2. Les obligations de société Les titres de dettes de firmes comme Shaw Communication, TransAlta et Canadian Resources versent des intérêts nettement supérieurs à ceux des obligations des gouvernements, sans toutefois présenter de risques excessifs. Mais, pour les investisseurs individuels, il n’est pas simple de s’en procurer sans payer des frais importants. John Heinzl leur propose donc d’investir dans des fonds négociés en Bourse d’obligations de société comme le fonds iShares Canadian Corporate Bond Index Fund et le Claymore Laddered Corporate Bond ETF. Ces produits offrent une diversification instantanée tout en percevant des frais de gestion parmi les plus bas de l’industrie (0,40 % et 0,25 %, respectivement).

3. Les fiducies de revenu Certes, les fiducies de revenu verront leurs avantages fiscaux être éliminés en 2011. Mais il reste de bonnes occasions à réaliser d’ici là. La mission des fiducies de revenu est de distribuer à leurs porteurs de parts le gros des bénéfices qu’elles dégagent de l’exploitation de leurs activités. Les experts que John Heinzl a consultés ont un faible pour Keyera Facilites Income Fund et Inter Pipeline Fund. Ce sont deux titres défensifs qui conviendront aux investisseurs prudents. Keyera Facilites entrepose et distribue du gaz naturel et liquide. Sa distribution annuelle se traduit par un rendement de 9,1 %. Quant à Inter Pipeline, elle exploite principalement des sables bitumineux. Rendement des distributions : 8,9 %. « Ces deux entreprises ont l’intention de maintenir leur taux actuel de distribution après 2011 », indique John Heinzl.

4. Les fiducies de placement immobilier Propriétaires de centres commerciaux, d’édifices à bureaux et d’immeubles à appartements, les fiducies de placement immobilier ont été malmenées durant la crise des hypothèques à risque. Même si la situation financière des fiducies canadiennes était saine, le prix des parts a reculé en Bourse. Résultat : les distributions sont alléchantes. Par exemple, les unités de RioCan REIT génèrent 7,9 % par année. Celles de Canadian REIT produisent 5,4 % et celles de Boardwalk REIT, 4,8 %. John Heinzl souligne que de nombreuses fiducies de placement immobilier ne seront pas affectées par les changements fiscaux qui entreront en vigueur en 2011. Les fiducies de placement immobilier ne seront plus le Klondike des investisseurs comme elles l’ont été au début des années 2000, après l’effondrement des titres technologiques. Mais, bon an mal an, elles continueront de verser des distributions qui feront l’affaire des personnes désireuses de toucher un revenu régulier sans courir de risque inapproprié.

5. Les CPG Que viennent faire les certificats de placement garanti (CPG) ici ? On sait qu’ils ne rapportent guère plus que les obligations d’épargne. John Heinzl rappelle que les CPG font l’affaire de ceux qui refusent coûte que coûte de voir leur capital diminuer en raison des fluctuations du marché. Or, pour tirer profit de ces instruments ultrasécuritaires, il convient de les gérer adéquatement. La stratégie la plus simple consiste à échelonner les échéances, de manière à obtenir les meilleurs taux d’intérêt possible. Au lieu d’investir la totalité de son capital dans un CPG de cinq ans, par exemple, un épargnant serait avisé de le répartir dans cinq CPG qui vont échoir, un à la suite de l’autre, dans un, deux, trois, quatre et cinq ans. De cette façon, il renouvellera un CPG pour un terme de cinq ans à chaque année. Il ira ainsi chercher le taux d’intérêt optimal du marché année après année.