Des FNB payants pour les conseillers

Par Christian Benoit-Lapointe | 7 septembre 2007 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Les fonds négociés en Bourse(FNB)sont une forme de « fonds communs indexés à capital variable ». Or, ces fonds sont vendus et non achetés, c’est pourquoi les intermédiaires qui en font la distribution doivent être rémunérés selon Claymore Investments, le seul manufacturier de FNB à proposer une catégorie Conseiller.

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Claymore Investment est la première et la seule société de FNB à proposer aux conseillers une rémunération pour leurs services. « Plusieurs conseillers n’aimaient pas les FNB parce qu’ils ne savaient pas comment être payé pour leurs services: si vous êtes un conseiller rémunéré à la commission qui négocie beaucoup ou un conseiller à honoraires, vous pouvez rentabiliser la vente de FNB traditionnels. Mais si vous achetez à long terme, un FNB dans un compte à commission, vous n’êtes tout simplement pas payé pour vos conseils », déplore Grahame Lyons, directeur général de Claymore Investments.

« Nous avons voulu résoudre ce problème en offrant une catégorie Conseiller à nos FNB », poursuit-il. Cette catégorie se traduit par une rémunération de service annuelle de 0,75 % de la valeur de l’actif net dans les quatre fonds indiciels fondamentaux RAFI.

Grahame Lyons est heureux de l’accueil qu’ont reçu les FNB fondamentaux au Canada. « Les conseillers nous ont dit « cela a beaucoup de sens », mais ils ont probablement été assez sages pour ne pas sauter à pieds joints dans ce marché. Aujourd’hui, nous sommes au Canada depuis assez longtemps pour qu’ils sachent qui nous sommes, et quand nous repassons à leurs bureaux, ils commencent à nous confier une partie de leurs affaires. Et à mesure que nous faisons nos preuves avec cette portion de leurs affaires, nous comptons partie de ces deux ou trois manufacturiers à qui ils donnent 25 % de leurs affaires. La prochaine étape sera d’être parmi les deux ou trois fournisseurs à qui ils confient 75 % de leurs affaires. » La firme a tout de même réussi à amasser 524 M$ d’actifs sous gestion dans ses FNB au Canada depuis 2006.

Les FNB peuvent être utilisés de plusieurs manières dans un portefeuille. Grahame Lyons propose quatre stratégies:

1)En complément à un noyau d’actions canadiennes. « À l’extérieur du Canada, il est difficile de construire un portefeuille d’actions, alors on peut profiter des attributs de la diversification internationale avec un FNB. »

2)En remplacement des actions. « Si vous n’avez pas le temps et l’habilité de sélectionner des actions canadiennes ou si les actions que vous détenez ont une forte corrélation avec un FNB, pourquoi alors ne pas opter pour un FNB? »

3)En complément à la gestion active. « En période de volatilité, cela peut réduire la volatilité du portefeuille et aider certains clients à rester sur les marchés à long terme afin de conserver le gestionnaire durant tout le cycle boursier et profiter pleinement des périodes de hausse. »

4)En remplacement à la gestion active. « Si le gestionnaire ne donne pas assez de protection à la baisse ou si le fonds géré activement a une forte corrélation avec un indice, pour quelle raison payer une prime de gestion? »

Grahame Lyons trouve dommage que seule une petite partie des conseillers peut négocier des FNB, et il entrevoit le jour où ils seront accessibles à tous les conseillers. «Nous croyons que les 100 000 conseillers canadiens devraient pouvoir utiliser les FNB, pas seulement les 10 000 détenant un permis de plein exercice, dit-il. « Car même s’ils ne pouvaient les acheter et les vendre une fois par jour à la fermeture, comme les fonds communs, leurs clients profiteraient des avantages de coûts, de la fiscalité, de la simplicité et de la transparence. »

Christian Benoit-Lapointe