Fonds mondiaux : quatre suggestions de Morningstar Canada

21 juin 2007 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Les fonds mondiaux sont à la mode ces temps-ci. Depuis le début de 2007, Morningstar Canada a noté le lancement d’une bonne douzaine de nouveaux fonds d’actions étrangères et équilibrés.

Morningstar voudrait bien séparer le bon grain de l’ivraie afin d’éclairer les conseillers et leurs clients, mais comme elle ne dispose d’aucunes données historiques, il lui est difficile de formuler des recommandations précises. Cependant, elle présente quatre fonds commercialisés par des sociétés établies, « ce qui nous donne tout de même une idée de leur potentiel ».

* Trimark Catégorie de dividendes mondial. Lancé le 16 avril 2007. Morningstar tient en haute estime l’équipe de gestion des actions mondiales de Trimark. « Nous croyons qu’il s’agit de l’un des fonds les plus prometteurs de sa catégorie au Canada. » Fidèle à la méthode de Trimark qui privilégie la préservation du capital, le gestionnaire cherche à investir dans des entreprises qui procurent une marge de sécurité d’au moins 30 % par rapport à son évaluation prudente de leur valeur intrinsèque. « Ce critère l’amène souvent à investir dans des secteurs délaissés ou dans des compagnies qui éprouvent des difficultés passagères. Par conséquent, nous nous attendons à ce que ce fonds, comme la plupart des fonds Trimark, obtienne des résultats supérieurs à la moyenne en périodes baissières », précise Morningstar.

* Hartford Fonds équilibré mondial. Lancé le 31 janvier 2007. Le gestionnaire Bill Kanko affiche « d’excellents antécédents ». Entre 1985 et 1995, il a été cogestionnaire puis gestionnaire principal du Fonds Trimark, le porte-étendard de la société AIM Trimark. Durant cette période, le Fonds Trimark a obtenu d’excellents résultats, particulièrement lors des marchés baissiers. En 2001 et 2002, il a devancé ses pairs de plus de 96 %. Même si la feuille de route de Bill Kanko impressionne Morningstar, celle-ci ne connaît pas très bien les gestionnaires du portefeuille de titres à revenu fixe, en l’occurrence Robert Crusha et Raymond Uy. « Nous n’investirions pas tout de suite dans ce fonds; nous préférerions attendre de voir si les gestionnaires du portefeuille obligataire vont parvenir à procurer une valeur ajoutée », note Morningstar.

* CI Signature Fonds mondial de croissance et de revenu. Lancé le 28 février 2007. Même si le gestionnaire Eric Bushell n’a pas beaucoup d’expérience en placements mondiaux, Morningstar n’hésite pas à considérer ce nouveau fonds sérieusement. Comme Eric Bushell n’a aucune restriction en matière de répartition de l’actif et de pondération géographique, on voit d’un bon oeil cette souplesse, « qui laisse les coudées franches au gestionnaire ». Par le passé, dit Morningstar, Eric Bushell a eu recours aux espèces, à la diversification à l’étranger et aux instruments dérivés pendant les récessions, ce qui a permis aux fonds qu’il gérait de se tirer d’affaire malgré les soubresauts des marchés, tout en surclassant ses pairs en périodes haussières. Les investisseurs qui se fixent une répartition de l’actif cible doivent savoir qu’Eric Bushell aime utiliser l’encaisse de façon tactique et jouer avec les catégories d’actif, tout en faisant preuve de prudence. Par conséquent, « la répartition de l’actif de ses portefeuilles a tendance à fluctuer énormément ».

* RBC O’Shaughnessy Fonds mondial d’actions. Lancé le 22 janvier 2007. Dans l’ensemble, Morningstar apprécie le travail du gestionnaire James O’Shaughnessy, notamment sa stratégie de gestion indicielle améliorée. James O’Shaughnessy utilise une approche purement quantitative, ce qui signifie qu’il investit uniquement dans les titres qui répondent à ses critères de sélection. « Cette méthode repose sur l’hypothèse voulant que les tendances historiques se maintiennent à long terme et que les titres qui possèdent aujourd’hui les mêmes caractéristiques que les titres les plus performants d’hier seront les gagnants de demain », indique Morningstar. Ce fonds placera jusqu’à 20 % de son actif dans les marchés émergents et pourra investir librement dans les sociétés à petite capitalisation. Par conséquent, les investisseurs peuvent s’attendre à un degré de volatilité passablement plus élevé. Morningstar constate que les frais de gestion de 1,85 % dépassent de 60 points de base ceux des premiers fonds RBC O’Shaughnessy, « ce qui est suffisant pour faire baisser d’un cran notre opinion de ce fonds ».

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