La pandémie a bouleversé les projections de mortalité

Par Didier Bert | 24 avril 2024 | Dernière mise à jour le 23 avril 2024
2 minutes de lecture
Fleur de Lys sur le fond sombre.
FotoDuets / iStock

Les actuaires ont encore fort à faire pour prendre en compte l’impact réel de la pandémie de COVID-19 sur les projections de mortalité.

La COVID-19 aura une influence plus importante que prévue sur les projections de mortalité, selon un document intitulé Recherche sur l’amélioration de la mortalité, publié par l’Institut canadien des actuaires (ICA).

La pandémie ne restera pas comme un phénomène bref. « Les estimations initiales qui ne prévoyaient qu’un pic de mortalité à court terme sur une période de 12 mois se sont déjà révélées erronées », constate le rapport. « Dans de nombreux pays, dont le Canada, la surmortalité directement et indirectement due à la COVID-19 est un phénomène pluriannuel. » Notamment, les décès dus à la COVID-19 ne conduiront pas à une mortalité plus faible à long terme.

Surtout, la pandémie aura eu comme conséquence d’augmenter l’incertitude dans les hypothèses de calcul des actuaires. « La surmortalité liée à la COVID-19 entraîne une plus grande volatilité et donc une plus grande incertitude dans la prévision de la mortalité future. »

Les actuaires ne peuvent donc pas appliquer les modèles existants de projection de la mortalité sans tenir compte de la surmortalité causée par la COVID-19, prévient le rapport de l’ICA. L’équipe de recherche qui a travaillé sur le rapport envisage désormais de mener des travaux futurs afin d’inclure de manière robuste l’expérience de la COVID-19.

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Didier Bert

Didier Bert est journaliste indépendant. Il collabore à plusieurs médias sur les thèmes de l’économie, des finances et du droit.