Surtout, pas de panique!

20 octobre 2008 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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L’incertitude des marchés peut donner des sueurs froides à plus d’un conseiller. Faut-il céder à la panique? Michel Lavoie, M.Fisc., c.a., Pl.Fin., nous livre son point de vue sur la question.

L’automne, les feuilles rougissent et tombent. Nous connaissons bien cette saison qui revient chaque année sans susciter trop de tourments. Cette période est souvent propice à des fluctuations sur les marchés boursiers et, cette année, nous avons été particulièrement gâtés.

Les marchés financiers semblent mal en point et je sens un vent de panique souffler sur mon entourage, mes collègues et mes clients. C’est pourquoi j’aimerais, simplement, partager avec vous ma vision de cette situation, qui n’exprime que mon opinion de planificateur financier qui croit en la démarche de planification financière personnelle et intégrée (PFPI).

Voyons d’abord la question des placements dans le cadre d’une PFPI. Mais d’abord, j’aimerais apporter quelques précisions. Je connais la théorie des placements, je m’informe de ce qui se passe dans le monde, je discute de la situation avec mes collègues et mes clients, bref, je reste branché sur l’actualité. Le hic, c’est que je n’ai aucun pif pour les placements et je n’aime pas ça. Alors, je confie mon portefeuille de placements enregistrés et non enregistrés à des spécialistes en la matière.

Dans les dernières semaines, j’ai entendu plusieurs collègues et clients me dire qu’ils devront travailler plus longtemps puisque leurs placements avaient fondus. Leurs commentaires frôlaient la panique. Ils m’ont demandé ce que j’en pensais et si j’étais en état de panique, tout comme eux. Ma réponse était vraiment simple. La voici:

Je suis un spécialiste en fiscalité et en planification financière (excluant le volet placement), je suis très occupé à servir ma clientèle et à maintenir un équilibre travail/famille. C’est pourquoi j’ai confié mes placements à des spécialistes qui ont appliqué une démarche en bonne et due forme afin d’établir mon profil de tolérance au risque et orienter mes placements en conséquence. Alors, non, je ne panique pas, je n’ai même pas téléphoné aux spécialistes qui s’occupent de mes placements!

Certains diront que je suis insouciant, négligeant, ou peut-être même fou. Je pense le contraire et voici pourquoi.

La PFPI, dans mon cas, s’échelonne sur le long terme, compte tenu de mon jeune âge… Pour le volet placement, j’ai suivi la démarche des spécialistes et je n’ai rien bougé de mes portefeuilles. Mon expérience des dernières années m’enseigne que, malgré les soubresauts des marchés boursiers, mes portefeuilles ont réalisés des rendements moyens acceptables, selon les objectifs que j’avais et mon degré de tolérance au risque établi par les spécialistes.