Conseiller vos clients sur les fonds à échéancier

3 février 2012 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
3 minutes de lecture

Depuis leur entrée sur le marché en 2005, les fonds à échéancier, ou produits à cycle de vie, ont gagné en popularité. L’actif sous gestion de ces fonds au Canada est désormais de 9,5 milliards de dollars.

Les fonds à échéancier offrent en quelque sorte une solution « clés en main » aux clients qui ne souhaitent pas se soucier de la répartition des actifs dans leur REER. Mais en fait, il est préférable de faire une analyse en détail des fonds, et les clients devraient bénéficier des conseils d’un professionnel, souligne le journaliste spécialisé Michael Ryval, de Morningstar.ca.

En principe, l’investisseur détermine la date probable de sa retraite, 2030 par exemple, et choisit un fond avec cet horizon de temps. C’est le gestionnaire du fonds qui s’occupe de rééquilibrer périodiquement les différentes classes d’actifs. Un fonds avec échéance en 2030 pourrait par exemple débuter avec une allocation de 70 % en actions. Au fur et à mesure, cette portion diminuera au profit d’autres types d’actifs, dont des titres à revenus fixes.

Croissance du capital Fidelity fournit environ 35 % des produits à échéancier au Canada, avec sa gamme des portefeuilles Passage. « Ce sont des placements à long terme, conçus pour faire croître le capital dès le départ, tant que l’investisseur est en mesure s’exposer au risque », dit Kelly Creelman, vice-présidente du développement de produits chez Fidelity Investments Canada.

Les fonds à échéancier sont une alternative de base et peuvent intéresser une grande variété d’investisseurs qui souhaitent préparer leur retraite. Mais ce choix ne remplace pas les conseils financiers, souligne la représentante de Fidelity : « Bien que ce soient de très bons produits pour construire l’épargne-retraite, l’investisseur est confronté à bien d’autres questions une fois à la retraite. Il y a des questions fiscales, de planification du revenu pendant la retraite, et ainsi de suite. L’investisseur doit quand même s’adresser à un conseiller financier. »

Évaluation du risque De façon générale, les gestionnaires de fonds à échéancier vont diminuer le niveau de risque à mesure que s’approche la date de fin du fonds. Cependant, tous les investisseurs n’ont pas le même niveau de tolérance au risque lors des différentes périodes. « Vous devez également comprendre votre propre profil de risque, et ce qu’est réellement, ou non, votre réticence à ce dernier », affirme Serge Pépin, chef des placements chez BMO Investissements à Toronto. BMO propose les portefeuilles Étape, qui ont des dates d’échéance s’échelonnant jusqu’en 2040.

M. Pépin conseille à un client qui souhaiterait se procurer des fonds à échéancier : « Faire son travail de recherche fait toujours partie du jeu. Si vous ne posez pas ces questions, c’est le planificateur qui devrait le faire. Il devrait vous demander si vous êtes à l’aise avec une répartition actions-obligations de 75-25, si cela correspond à vos besoins. C’est comme ça que vous voyez si votre conseiller travaille bien. »

Selon le gestionnaire de BMO, il n’est pas souhaitable non plus d’acheter des fonds à échéancier et de ne plus s’en occuper ensuite. Les circonstances de vie font en sorte que la façon dont perçoit notre retraite change.