Des raisons d’être optimiste pour l’économie mondiale

Par La rédaction | 16 avril 2024 | Dernière mise à jour le 15 avril 2024
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Plusieurs mains levées faisant le signe du pouce.
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Dans son dernier rapport mensuel, Purpose Investments analyse entre autres les raisons qui permettent d’être optimiste quant à l’économie mondiale.

UN CHANGEMENT DE CAP DES BANQUES CENTRALES

Après une période de resserrement des liquidités, les banques centrales des pays développés pourraient réduire leurs taux d’intérêt au milieu de l’année 2024, soutiennent les auteurs du rapport.

Cet assouplissement constitue généralement un avantage pour les marchés émergents et peut contribuer à stimuler la croissance mondiale. Puis, avec la baisse de l’inflation, les marchés financiers se stabilisent.

DES MARCHÉS ÉMERGENTS SOUS-ÉVALUÉS

D’après les auteurs, les évaluations des marchés émergents sont en ce moment nettement inférieures à celles des marchés développés.

L’écart de valorisation a récemment atteint six points, ce qui représente « historiquement un bon indicateur de la surperformance future des marchés émergents », écrivent-ils.

Par ailleurs, au cours des prochaines années, les sociétés des marchés émergents devraient afficher une croissance des bénéfices supérieure à celle des marchés développés. Même si cela ne s’est pas encore traduit par un rendement des cours, on peut entrevoir un potentiel d’appréciation future, arguent-ils.

UNE REPRISE DE LA CROISSANCE MONDIALE

La croissance mondiale affiche des signes d’amélioration, particulièrement dans les économies axées sur l’exportation comme celles de la Corée et de Taïwan, notent les auteurs du rapport.

Ces derniers s’attendent à ce que cette tendance positive de l’économie mondiale se maintienne, « même si la croissance du PIB américain devrait ralentir par rapport à son rythme très élevé récemment ».

Ils signalent aussi que « le PMI mondial continue de montrer des signes de stabilisation et est sur le point de renouer avec la croissance ».

Selon eux, le facteur clé pour les marchés des capitaux sera l’amélioration de l’ampleur de la croissance mondiale dans les trois principales économies, soit les États-Unis, la zone euro et la Chine, ainsi que dans le bloc des économies émergentes.

UNE APPRÉCIATION DE LA MONNAIE

Les titres libellés en monnaie locale devraient bénéficier de l’appréciation de la monnaie des marchés émergents en 2024, estiment les auteurs du rapport.

En dépit des difficultés considérables des marchés émergents récemment, la question clé consiste à savoir si ces derniers pourront offrir de meilleures perspectives de croissance que les marchés développés.

« De grandes questions subsistent quant à l’orientation et à l’ampleur de la croissance mondiale, d’autant plus que les principaux pays développés sont en récession technique. En revanche, les marchés émergents ont fait preuve d’une grande résilience, résistant à la hausse des coûts d’emprunt, à la vigueur du dollar américain et à l’inflation », signalent-ils.

LA CHINE, L’ÉLÉPHANT DANS LA PIÈCE

Par ailleurs, le rapport se penche aussi sur ce que ses auteurs qualifient « d’éléphant dans la pièce » : la Chine.

Si de nombreux marchés émergents se sont très bien comportés, notamment l’Inde, Taïwan et le Brésil, ce ne fut pas le cas de la Chine.

Après la pandémie, le marché s’attendait à une forte reprise dans ce pays. Or, celle-ci ne s’est jamais concrétisée à cause de l’implosion du marché immobilier et des mesures de répression contre les grandes sociétés technologiques.

La Chine représente 26 % de l’indice MSCI Emerging Market Currency, y compris Hong Kong, une exposition directe considérable, de plus indirectement elle exerce « une influence notable en raison de son influence en Asie et de son incidence sur les marchés mondiaux des marchandises ». En 2020, l’indice a atteint un sommet de près de 44 % de l’indice. En comparaison, l’Inde a maintenant atteint 18 %, alors qu’il y a dix ans, il n’était que de 7,2 %.

Ainsi, observent les auteurs, si ces tendances se maintiennent, l’Inde pourrait devancer la Chine dans l’indice des marchés émergents, tout comme elle l’a fait avec sa population il y a un an.

Cela dit, la situation commence à changer, avancent-ils. Si les consommateurs chinois n’achètent pas les sacs à main Chanel ou les iPhones au même rythme qu’avant, les produits tirés des jeux à Macao ont presque remonté aux niveaux de 2019. De plus, le transport aérien en Chine s’est déjà rétabli et devrait poursuivre sa croissance en 2024.

Enfin, les investisseurs ont récemment tempéré le pessimisme par rapport à la Chine. Durant les derniers mois, les capitaux propres chinois ont égalé ceux du S&P 500, soulignent les auteurs.

« Il s’agit d’une bonne première étape, mais une tendance haussière totale reste un appel audacieux et à contre-courant. Mais, comme tous les appels à contre-courant, il peut s’avérer très rentable d’entrer dans le marché avant le reste de la foule. »

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La rédaction