7 tendances lourdes de l’économie

Par La rédaction | 21 juillet 2020 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Électrocardiogramme représentant un rythme sinusal.
Photo : rezendeluan / iStock

Au cours de la décennie à venir, l’activité économique sera essentiellement portée par certains secteurs et certaines entreprises, rapporte ZoneBourse.

Citant une récente étude publiée par UBS, le site web français spécialisé dans la finance note que les analystes de la banque suisse ont identifié sept tendances de fond, ou « mégatendances », en matière d’économie. L’objectif? Permettre aux investisseurs de savoir dans quels secteurs et quelles sociétés placer en priorité leur argent.

À cause de la crise sanitaire, certains des acteurs et secteurs d’activité mentionnés dans le rapport risquent néanmoins de se retrouver en mauvaise posture. Pour que son document demeure pertinent, UBS a donc décidé de le « mettre à jour » en identifiant les gagnants ainsi que les éventuels perdants de la COVID-19.

L’ESSOR ANNONCÉ DE LA FINANCE « RESPONSABLE »

ZoneBourse commence par passer en revue les sept mégatendances relevées par l’institution financière helvétique, fruit d’un long travail d’analyse et de « calculs mathématiques compliqués ». Ces tendances lourdes sont les suivantes :

1. Le passage d’une économie de produits à une économie plus « dématérialisée » (une société comme Amazon possède un meilleur potentiel qu’un constructeur automobile, par exemple).

2. La fin de la mondialisation telle que nous la connaissons (due au développement des nouvelles technologies et à la guerre économique), ce qui aboutira notamment à réduire la longueur des chaînes d’approvisionnement.

3. L’amplification de l’automatisation, qui passera de l’industrie à l’ensemble de l’économie (les secteurs qui n’en ont pas bénéficié jusqu’alors en profiteront).

De même, UBS estime que :

4. La finance responsable prendra de plus en plus d’importance dans le secteur de l’investissement, notamment parce que des études de la banque montrent qu’une sélection de valeurs établies selon les critères ESG (facteurs environnementaux, sociaux et liés à une bonne gouvernance) est capable de légèrement surperformer sur une période de cinq ans.

5. Les entreprises devront davantage tenir compte de leur trésorerie « en raison de la focalisation des acteurs économiques sur leurs ressources ».

6. L’« hypercapitalisme » actuel cédera la place à un environnement dans lequel les taxes seront plus élevées qu’aujourd’hui en raison du surendettement des États, qui rendra « obligatoire » une telle politique, et ce, d’ici « un ou deux ans ».

7. Enfin, la longévité des habitants des pays industrialisés et de certains pays émergents continuera d’augmenter légèrement, malgré la pandémie de COVID-19 et l’accroissement des inégalités. Selon UBS, cette tendance est due à la fois aux avancées médicales et à un intérêt croissant des consommateurs pour leur santé.

ÉVITER L’AUTOMOBILE, L’AÉRONAUTIQUE ET LES LOISIRS

« Jouer la stratégie d’UBS revient à surpondérer des secteurs comme l’éducation (par exemple avec TAL, Koolearn et Pearson), le commerce en ligne (Amazon ou Farfetch, entre autres), la distribution alimentaire (Tesco, Carrefour, Dollar Tree, etc.), la pharmacie (laboratoires et fournisseurs d’équipements et de services), la livraison alimentaire (Delivery Hero, Just Eat, Prosus…) et les services aux entreprises (Randstad, Electrocomponents…). Ce sont les six secteurs qui marquent le plus de points sur ces sept thématiques », résume ZoneBourse.

À l’inverse, les secteurs d’activité dans lesquels les investisseurs ne semblent guère avoir d’intérêt à s’aventurer, toujours d’après les critères d’UBS, sont : l’automobile, la chimie, les agences de voyage en ligne, les banques, les compagnies aériennes, le pétrole et le gaz, les boissons, le luxe, les voyages et les loisirs et, à la toute dernière place, l’aéronautique.

Toutefois, nuance l’institution financière suisse, même au sein des secteurs sinistrés à cause de la pandémie, certaines entreprises « demeurent solides et peuvent accroître leurs bénéfices », y compris malgré « les vents contraires qui les éloignent des sept mégatendances » qu’elle a identifiées. L’intérêt pour les investisseurs, ajoute la banque, est qu’il s’agit d’« actions qui s’échangent souvent moins cher que les éléments de base ».

La rédaction