Aux États-Unis, les taux resteront stables

Par La rédaction | 6 janvier 2020 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Réserve fédérale américaine
Photo : Mesut Dogan / 123RF

Selon les dirigeants de la Réserve fédérale, les taux d’intérêt aux États-Unis demeureront sans doute stables pendant « un certain temps », rapporte Reuters.

Citant le compte rendu publié vendredi de leur dernière réunion de politique monétaire les 10 et 11 décembre, l’agence de presse indique que les responsables de l’organisme américain s’apprêtent « à débattre d’éventuelles modifications dans leur gestion de la liquidité sur les marchés financiers ».

D’ordinaire, note Reuters, les comptes rendus de ces discussions sont l’occasion de constater qu’il existe deux camps opposés en matière d’évolution de la politique monétaire du pays. Or, le document diffusé vendredi révèle au contraire l’existence d’un consensus entre les différents dirigeants quant au fait que la Fed en aurait assez fait l’an dernier pour protéger l’économie américaine, en abaissant ses taux à plusieurs reprises, et qu’elle pourrait donc laisser les taux inchangés en 2020.

MOINS DE LIQUIDITÉS SUR LE MARCHÉ INTERBANCAIRE

« Les participants ont jugé qu’il serait approprié de maintenir la fourchette d’objectifs de taux des fonds fédéraux », est-il notamment écrit dans ce document. Rappelant que la réunion du mois de décembre avait débouché sur la décision de la Fed de laisser ses taux inchangés, Reuters souligne que celle-ci avait dans le même temps laissé entendre qu’ils ne devraient plus évoluer, ni dans un sens ni dans l’autre, cette année.

« Les participants considèrent que le niveau actuel des taux “restera probablement approprié pendant un certain temps” si l’économie américaine conserve sa trajectoire », indique l’agence, sur la foi des comptes rendus de la réunion. Celle-ci ajoute que certains dirigeants de la Fed ont par ailleurs proposé la prochaine ouverture de débats en interne sur des sujets comme « le rôle potentiel d’un mécanisme permanent de prise en pension ».

En effet, relève-t-elle, « après un tarissement inattendu des liquidités sur le marché interbancaire américain en septembre, le taux d’emprunt au jour le jour pour les institutions financières avait grimpé jusqu’à 10 %, soit plus de quatre fois le principal taux directeur de la Fed à l’époque ». Cette situation avait obligé la banque centrale américaine à injecter quotidiennement des liquidités par le biais d’opérations de prises en pension, et ce, pour un montant total de quelque 50 milliards de dollars. La question, aujourd’hui, est de savoir si ces opérations doivent se poursuivre ou s’il faut les remplacer par un mécanisme permanent, note Reuters.

 

La rédaction