Des outils pour préserver son bien-être émotionnel

Par La rédaction | 7 avril 2021 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Photo : racorn / 123RF

Un récent sondage de KPMG montre l’ampleur de l’impact qu’a pu avoir la crise sanitaire sur la santé mentale des Canadiens. Un répondant sur deux affirme qu’elle a eu des conséquences à long terme sur leur bien-être émotionnel. Et plus de quatre Canadiens sur dix pensent qu’ils en ressentiront les effets longtemps après la fin de la pandémie.

Ce sont les jeunes de 18 à 24 ans et les femmes qui semblent les plus durement touchés.

Près de 60 % des femmes interrogées disent avoir été affectées négativement par la pandémie, comparativement à 50 % des hommes. Elles sont 46 % à croire que les conséquences sur leur santé mentale dureront à long terme (comparativement à 39 % des hommes).

Du côté des jeunes, 72 % ont déclaré que leur santé mentale a été affectée, et 60 % d’entre eux pensent qu’il leur faudra du temps pour se rétablir, ce qui représente 18 points de plus que la moyenne nationale.

« Les femmes ont assumé une part disproportionnée des tâches comme la garde des enfants et les soins aux aînés, et l’isolement social a grandement touché les jeunes Canadiens pendant la pandémie de COVID-19 », affirme Denis Trottier, premier responsable, Promotion de la santé mentale chez KPMG Canada.

Alors que débute la troisième vague, 89 % des gens s’inquiètent du fait que nombre de gens s’impatientent par rapport aux mesures de confinement et risquent de laisser tomber leur garde. Alors que la campagne de vaccination bat son plein et qu’on peut espérer la fin de cette crise sanitaire, la vigilance reste de mise. « Nous entrevoyons la ligne d’arrivée de ce marathon que représente la COVID-19. Ce n’est vraiment pas le moment de trébucher », explique Denis Trottier.

TROIS RECOMMANDATIONS

Il conseille aux gens de se doter d’une trousse d’outils pour préserver leur santé mentale, comme on se procure une trousse de premiers soins. Elle sera utile pour reconnaître d’éventuels signes de détresse et faire en sorte d’éviter de frapper un mur.

  • Créer son cercle de soins

Il est constitué de personnes à qui on peut se confier ouvertement quand on fait face à des difficultés. Les hauts et les bas font partie intégrante de la vie. Il faut pouvoir les partager sans réserve. On peut aussi penser aux personnes pour lesquelles on peut jouer ce rôle.

  • Mettre la santé mentale à l’ordre du jour

Le simple fait de demander à quelqu’un : « Comment te sens-tu, vraiment? » peut être l’occasion que cette personne cherchait pour partager son expérience personnelle et ainsi entrer dans un cercle de soins. On peut le faire dans diverses occasions que ce soit avec ses équipes de travail, lors de rencontres virtuelles avec la famille et les amis, etc.

  • Adopter de nouvelles habitudes

Comme les limites entre le travail et la vie personnelle sont de moins en moins claires, il est important de trouver des façons de mettre en œuvre des habitudes positives réalistes, nouvelles et régulières qui favorisent le bien-être dans la nouvelle réalité actuelle. Il existe de nombreuses ressources en ligne qui peuvent aider à adopter de nouvelles stratégies d’adaptation et à renforcer sa résilience face à la crise sanitaire.

Denis Trottier rappelle que « les employeurs peuvent jouer un rôle important en veillant à ce que leurs employés sachent où trouver non seulement les ressources de soutien internes, mais aussi bon nombre des ressources gratuites qui sont offertes dans le contexte de la COVID-19. »

Pour réaliser cette étude, KPMG a sondé 1 000 Canadiens âgés de 18 ans et plus du 17 au 20 mars 2021.

 

 

La rédaction