Impôts : l’ARC n’a reçu que le tiers des déclarations

Par La Presse Canadienne | 1 avril 2019 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Photo : Andriy Popov / 123RF

Les Canadiens ne sont pas pressés de faire leurs impôts. La date limite pour produire sa déclaration de revenus pour l’année fiscale 2018 est le 30 avril pour les particuliers et le 15 juin pour les travailleurs autonomes.

Seulement le tiers des 29 millions de déclarations de revenus ont été acheminées à l’Agence du revenu du Canada (ARC) en date du 25 mars, ce qui représente un peu plus de 8 millions de dossiers.

L’ARC se fait rassurante en indiquant qu’il s’agit d’une situation tout à fait normale à ce temps-ci de l’année.

« Je vous dirais que la majorité des gens produisent leur déclaration au mois d’avril », affirme Frédéric Fink, un porte-parole de l’ARC. Il souligne aussi que le processus se fait plus rapidement puisque c’est maintenant 90 % des déclarations de revenus qui sont produites de façon électronique.

« C’est sûr qu’il y a des avantages. Les contribuables peuvent recevoir un remboursement en quelques jours seulement au lieu de quelques semaines », reconnaît M. Fink.

C’était le cas d’ailleurs pour 70 % des déclarations de revenus acheminées jusqu’en début de semaine, alors que le remboursement moyen du gouvernement fédéral s’élevait à 1 632 $.

À l’inverse, toute production tardive entraîne une pénalité de 5 % lorsqu’un solde est dû, sans oublier les frais d’intérêts, qui représentent 1 % supplémentaire par mois de retard.

Les frais de pénalités peuvent même être plus élevés pour ceux et celles qui n’en sont pas à leur première infraction du genre.

Enfin, l’année 2018 n’aura pas été marquée par de grands changements sur le plan fiscal de la part d’Ottawa, du moins pas pour les Québécois.

Par contre, les contribuables du Nouveau-Brunswick, de l’Ontario, de la Saskatchewan et du Manitoba ont droit à un crédit d’impôt remboursable dans le cadre de l’incitatif « Agir pour le climat ». Il s’agit en quelque sorte d’une compensation pour la taxe fédérale sur le carbone qui est imposée dans ces provinces qui n’ont pas de plan de lutte aux changements climatiques et aux gaz à effet de serre (GES), comme au Québec, qui a son propre marché du carbone.

Si les comptables en connaissent bien les détails, les contribuables qui produisent leur déclaration eux-mêmes peuvent aussi se renseigner sur la trousse d’impôt du fédéral, disponible sur le web à l’adresse suivante : canada.ca/impots-preparez-vous.

Il existe aussi un service d’aide en impôt pour les contribuables qui ont un revenu modeste et ne peuvent pas se payer les services d’un professionnel. Il suffit alors de se tourner vers le Programme des bénévoles au Québec ou les services de préparation des déclarations fiscales offerts par divers organismes communautaires.

La Presse Canadienne