Jeunes au travail : en quête de bien-être psychologique et de flexibilité

Par La rédaction | 25 septembre 2023 | Dernière mise à jour le 3 octobre 2023
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Jeunes professionnels souriants.
Photo : racorn / 123RF

Une majorité des jeunes estiment que les mesures mises en place par les employeurs pour assurer leur bien-être psychologique demeurent insuffisantes (39 %) ou sont inexistantes (16 %). C’est ce que révèle un nouveau sondage Travaillons ensemble réalisé par Léger pour le Regroupement des jeunes chambres de commerce du Québec (RJCCQ).

Parmi ceux qui ont la chance de bénéficier d’initiatives de soutien en matière de bien-être psychologique, ils sont nombreux (89%) à reconnaître leur efficacité. Cependant, une grande partie des jeunes travailleurs, soit trois sur quatre, n’ont pas accès à des mesures axées sur la santé mentale et aimeraient en profiter.

La santé mentale, dans la perspective du travail, n’est pas uniquement liée à l’absence ou à la présence de soutien. La configuration même des heures de travail, ainsi que le lieu de travail, jouent un rôle.

En effet, les données montrent qu’un modèle hybride — conjuguant télétravail et présence au bureau — serait idéal pour la plupart des jeunes. L’équilibre est toutefois délicat à maintenir pour les employeurs. Un jour de présence supplémentaire au bureau semble impacter négativement le bien-être psychologique des jeunes travailleurs. Ceux qui passent deux ou trois jours par semaine en moyenne au bureau évaluent positivement leur santé mentale, contrairement à ceux qui y passent 3,6 jours en moyenne.

L’étude a également révélé que 60 % des jeunes ressentent de la fatigue et de l’épuisement chaque semaine. Il y a toutefois une différence notable entre les sexes. Les jeunes femmes semblent ressentir une plus grande pression et charge mentale, oscillant entre responsabilités professionnelles et personnelles, que leurs homologues masculins.

La flexibilité au travail est une autre dimension qui occupe une place prépondérante dans le quotidien des jeunes travailleurs. Une forte majorité (81 %) privilégie un horaire flexible par rapport à un horaire fixe. Néanmoins, ce désir de flexibilité se heurte parfois à la perception de certains employeurs, nécessitant ainsi un dialogue et des ajustements continus.

Les jeunes semblent également préférer la semaine de travail de quatre jours, avec des journées plus longues, mais permettant de conserver le même salaire. En revanche, ceux qui ont des enfants sont moins nombreux à vouloir réduire la semaine de travail.

« Des ajustements importants ont été constatés chez les employeurs, mais il reste du chemin à faire dans un monde du travail en profonde mutation, a soutenu Pierre Graff, président-directeur général du RJCCQ. Les employeurs cherchent à attirer et retenir une jeune main-d’œuvre de plus en plus volatile et de moins en moins homogène. Les jeunes travailleurs et employeurs ont pourtant intérêt à mieux intégrer les différences générationnelles pour tirer profit des forces de chacun et rendre plus souples et productifs les environnements de travail. »

La rédaction