La Banque du Canada, un modèle pour la Fed

Par La rédaction | 6 juin 2019 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Réserve fédérale américaine
Photo : Mesut Dogan / 123RF

La Banque du Canada revoit ses directives en matière de politique monétaire tous les cinq ans, sans finalement changer grand-chose. La Réserve fédérale américaine (Fed) s’apprête-t-elle à faire de même?

Les administrateurs de la Fed se réunissent cette semaine à Chicago pour étudier la possibilité de revoir leur cible d’inflation, en vue de soutenir l’emploi. Mais s’ils suivent l’exemple de la Banque du Canada, ils pourraient bien décider d’une évolution plus symbolique qu’autre chose, relève Bloomberg.

C’est que, tous les cinq ans, la Banque du Canada procède à un réexamen de son objectif d’inflation, et cela n’a presque jamais conduit à de grands changements.

1, 2 OU 3 %…

La seule adaptation marquante a eu lieu en 2011, quand la Banque du Canada s’est accordée davantage de temps pour parvenir à atteindre son objectif qui, lui, n’a pas changé : viser la stabilité des prix avec un taux d’inflation de 2 % dans son viseur.

Cette stratégie a plutôt réussi à la Banque du Canada, puisque le taux d’inflation est en moyenne d’à peine 2 % depuis 1992.

Et cela a réussi aussi en matière de communication : un seuil d’inflation de 2 % est facile à communiquer et à faire comprendre.

Sauf que c’est tellement facile que c’est même un peu trop simple. En réalité, la Banque du Canada a laissé l’inflation flotter entre 1 % et 3 %, car la mesure de l’inflation n’est pas une science exacte. Le plus important est de s’assurer qu’il n’y a pas de rupture brutale, entraînant l’inflation au-delà de 3 %. 

Le dernier réexamen de la Banque du Canada inclut la possibilité de relever la cible d’inflation de 2 %, mais cette révision pourrait bien être minimale. D’ailleurs, la banque centrale a annoncé dans un communiqué publié fin mai que l’objectif de 2 % demeure approprié pour les prochains mois.

Et la possibilité de voir la Fed relever son objectif d’inflation devrait conduire à une hausse aussi minimale aux États-Unis qu’elle pourrait l’être au Canada.

La rédaction