Hausse de taux: le marché immobilier souffre

Par La rédaction | 6 janvier 2023 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Hausse des prix de l'immobilier
Photo : MF3d / iStock

Le relèvement des taux d’intérêt cause de premières défaillances de crédit hypothécaire, et d’autres impacts sont à venir.

Les premiers effets secondaires de la politique agressive de la Banque du Canada (BdC) pour contenir l’inflation commencent à apparaître.

En un an, le taux directeur de la banque centrale est passé de près de 0 % à 4,25 %, rendant le coût de l’argent considérablement plus élevé. L’objectif de la BdC est ainsi de modérer la flambée des prix. Cet objectif semble en voie de se réaliser puisque l’inflation tend à stagner.

Mais cette politique a eu des effets directs pour les emprunteurs hypothécaires. Les emprunteurs à taux variable ont vu exploser leurs paiements hypothécaires. Et les emprunteurs à taux fixe qui doivent renouveler leur prêt n’ont pas d’autre choix que de se plier aux nouveaux taux en vigueur sur le marché. Enfin, les potentiels nouveaux acquéreurs immobiliers sont freinés dans leur projet par le coût prohibitif de l’emprunt.

Ces effets se traduisent sur le marché immobilier, notamment par une recrudescence des défaillances dans les remboursements d’hypothèques, constate Financial Post.

Et le prix des résidences a reculé au fur et à mesure que les taux d’intérêt s’élevaient. Les prix des maisons ont baissé pendant neuf mois consécutifs, chutant de 11,5 % par rapport au sommet atteint en février, selon l’Association canadienne de l’immeuble, citée par le quotidien.

Or, le mouvement haussier des taux d’intérêt n’est pas achevé. L’inflation est encore proche de 7 %, et la BdC entend bien continuer sa politique de relèvement des taux d’intérêt jusqu’à retrouver une croissance des prix à la consommation proche de 2%.

On peut donc s’attendre à un nouveau recul du prix des résidences, à de nouvelles défaillances, et à voir des acquéreurs potentiels demeurer à l’écart d’un marché devenu inaccessible en raison du coût du financement.

La rédaction