Le travail à domicile pèse sur les espaces de bureaux

Par La rédaction | 14 Décembre 2022 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
2 minutes de lecture

Alors que les experts prédisaient que les employés, obligés de travailler chez eux au plus fort de la pandémie, reviendraient au bureau une fois que cela serait permis, tout ne s’est pas passé comme prévu. Nombre de travailleurs privilégient encore le télétravail, ce qui n’est pas sans répercussion pour les marchés du logement et sur la demande d’espaces de bureaux, rapporte Financial Post.

L’analyse de Statistique Canada des données extraites du recensement effectué en mai 2021 et de l’enquête sur la population active de mai 2022 confirme que le travail à domicile est bien plus qu’une mode. Et ce, même deux ans après le début de la pandémie.

Pour cette raison, la circulation piétonne et les taux d’occupation des bureaux dans les centres-villes du Canada sont bien inférieurs aux niveaux prépandémiques. Une étude de la Chambre de commerce du Canada datant de novembre, montre ainsi que la circulation piétonne en septembre 2022 était inférieure de 46 % à celle de janvier 2020. Et pourtant les restrictions à la mobilité ont été assouplies depuis longtemps et certains employeurs forcent leurs travailleurs à revenir au bureau.

Ces données, en plus de refléter la réalité du monde du travail, remettent également en question le mythe selon lequel le travail à domicile provoquerait un exode du noyau urbain vers les périphéries extérieures, puisque le travail à distance est encore plus répandu dans les régions métropolitaines que dans les petites villes de l’arrière-pays.

Ainsi, 44 % des travailleurs d’Ottawa sont en télétravail contre 35 % des employés de Toronto et 28 % de ceux de Calgary. Le télétravail semble d’ailleurs plus prononcé dans les quartiers situés près du noyau urbain ou des transports en commun de premier ordre. Ainsi, dans de nombreux quartiers du centre-ville de Toronto, ce sont 50 à 70 % des travailleurs qui sont à domicile!

Cette dernière donnée prouve que même si le télétravail reste, la demande pour les logements en centre-ville ne devrait pas diminuer.

En fait, le défi est plutôt pour les propriétaires de grands espaces de bureaux dans le centre-ville. Ces derniers auront peut-être plus de mal qu’avant à repeupler leurs tours…