Les actions canadiennes en position idéale pour 2023

Par Nicolas Ritoux | 20 février 2023 | Dernière mise à jour le 11 octobre 2023
3 minutes de lecture

Notre marché d’actions est bien plus abordable que ceux de nos voisins du Sud et il offre de meilleurs dividendes, notamment dans les services financiers et l’énergie, explique Greg Zdzienicki, gestionnaire de portefeuilles d’actions à Gestion d’actifs CIBC.

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« Les actions canadiennes sont bien positionnées si l’on considère ce qui se passe dans le monde. L’immigration, notamment, nous confère l’une des plus fortes croissances parmi les pays développés ; il s’agit d’une immigration très éduquée et à l’esprit d’entrepreneuriat, ce qui se traduit en création d’emplois. Notre secteur de l’énergie est l’un des plus propres au monde. Plusieurs multinationales des technologies ont ouvert des bureaux au Canada en raison de notre capital intellectuel. Et l’ensemble des entreprises vont profiter d’un cycle porteur pour les matières premières », énumère Greg Zdzienicki.

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Selon l’expert, le marché d’actions canadien déborde d’occasions à saisir, tant en termes de potentiel de croissance, que de prix, que de stabilité de l’économie.

Il mentionne notamment les banques, qui par leur situation d’oligopole ont les moyens de fixer les prix et de générer de bons flux de liquidités, et dont les titres s’échangent à bon prix si l’on considère leur valeur intrinsèque à long terme, sans compter qu’elles augmentent régulièrement leurs dividendes.

« Dans le secteur des finances, notre premier choix va aux compagnies d’assurance générale, suivies des services financiers non-bancaires, puis des banques, et enfin des compagnies d’assurance vie », dit-il.

Il note que les sociétés canadiennes du secteur de l’énergie se distinguent sur la scène mondiale par leur engagement à des pratiques responsables en matière sociale, environnementale et de gouvernance (ESG), ainsi que de réduction des émissions. En outre, leurs opérations suivent un cycle de vie très long.

« Quand on commence un projet dans les sables bitumineux par exemple, cela requiert un énorme déboursé en capital au premier abord, mais par la suite les coûts sont bien plus légers, sur une très longue vie utile, en comparaison à des projets de forage traditionnel qui doivent régulièrement chercher de nouveaux sites », explique Greg Zdzienicki.

« Le secteur présente par ailleurs de très solides états financiers et une grande discipline en matière de capitaux. En 2020 quand les prix de l’énergie ont chuté, plusieurs grandes pétrolières ont réduit leurs dividendes et stoppé leurs programmes de rachat d’actions afin de préserver leur capital. Puis en 2021 elles ont réhaussé leurs dividendes et repris leurs rachats d’actions, avant de les doubler durant l’année 2022. Cela témoigne de la discipline et de la compétence de leurs dirigeants qui savent préserver leurs flux de liquidités lorsque c’est nécessaire, et rendre des capitaux à leurs investisseurs aussitôt qu’elles le peuvent », poursuit l’expert.

Bien sûr, il reconnaît que la volatilité demeure une inquiétude.

« Il est certain que nous ignorons ce que nous réserve le marché, de même que si nous connaîtrons une récession dans le premier ou le second semestre 2023. Dans ce contexte, mieux vaut s’en remettre à des produits de gestion active qui donnent une vaste diversification dans diverses catégories d’actifs et divers secteurs », recommande-t-il.

En termes de sélection de titres, Greg Zdzienicki s’en tient aux entreprises qui présentent de réels avantages concurrentiels, car dans un environnement inflationniste, ce sont celles qui seront le plus en mesure de refiler les hausses de coûts à leurs clients.

Un autre critère d’importance est le dividende, rappelle-t-il.

« Avant 2001, les dividendes ne comptaient pas ; puis entre 2001 et 2013 ils sont devenus essentiels pour générer un rendement sur des titres dont les prix restaient autrement stables. Puis entre 2014 et 2020, on s’est remis à bouder les dividendes puisque les cours des actions battaient des records. Mais à présent que nous sommes dans l’incertitude, l’inflation et la volatilité, les dividendes redeviennent un élément crucial ! »

Ce texte fait partie du programme Gestionnaires en direct, de la CIBC. Il a été rédigé sans apport du commanditaire.

Nicholas Ritoux

Nicolas Ritoux

Nicolas Ritoux est journaliste indépendant. Il collabore à Conseiller.ca depuis 2009.