Les marchés vont vers une phase de normalisation

Par La rédaction | 28 novembre 2023 | Dernière mise à jour le 27 novembre 2023
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Jesus From Baku / AdobeStock

L’année 2024 devrait être propice aux placements et offrir de nombreuses occasions sur ce plan puisque les marchés vont entrer dans une phase de normalisation, selon les Perspectives des marchés 2024 d’IG Gestion de patrimoine.

« En ce moment dans le monde entier, y compris au Canada, on observe des « récessions tournantes », c’est-à-dire des situations dans lesquelles certains secteurs prospèrent pendant que d’autres sont malmenés. Malgré cette incertitude sectorielle, les fondamentaux nous permettent de croire que nous nous acheminons vers une reprise économique mondiale plutôt que vers une récession, résume Philip Petursson, stratège en chef des placements à IG Gestion de patrimoine. Chaque récession tournante entraîne souvent un renouveau en passant d’un secteur à un autre, ou d’un pays à un autre. Cela témoigne de la capacité d’une économie à s’autocorriger et à se remettre en marche. »

L’équipe Stratégie de placement d’IG Gestion de patrimoine identifie trois thèmes qui seront, selon elle, les moteurs des marchés en 2024 :

  • Les « récessions tournantes » se frayent un chemin dans l’économie

Le rapport de l’institution note que certains secteurs, comme l’industrie manufacturière et le commerce mondial, atteignent un creux, ce qui signifie qu’ils devraient se redresser en 2024. Selon l’équipe Stratégie, les « récessions tournantes » sont plus fréquentes que les ralentissements généralisés et témoignent de la résilience d’une économie. Durant ces phases, une stratégie de placement à long terme offre une croissance durable, avancent les experts.

Ils notent également que les risques de récession aux États-Unis ont diminué et qu’on devrait donc assister à une reprise chez nos voisins du Sud. L’économie canadienne a plus de risque de son côté de tomber en récession en raison des hausses d’intérêt qui ont habituellement une incidence plus immédiate sur la consommation.

Mais comme le marché boursier canadien est tourné vers le monde, le TSX devrait profiter de la reprise économique mondiale.

  • La normalisation de l’inflation et des taux d’intérêt favorise les rendements

Toutes les grandes économies ont été confrontées avec une forte inflation, le Canada a atteint un pic de 8,1 % en juillet 2022. L’inflation a ralenti cette année, même si elle devrait rester présente en 2024. Toutefois, cette phase de normalisation de l’inflation devrait venir avec une stabilisation des taux d’intérêt, ce qui signifie que les obligations devraient rapporter davantage grâce aux taux d’intérêt plus élevés.

  • Les valorisations boursières attrayantes permettent d’espérer des gains

2023 n’était pas une bonne année pour les actions. Seules les « sept magnifiques » ont semblé prospérer. Toutefois, le contexte devrait permettre un élargissement des gains de marché en 2024, assurent les experts d’IG Gestion de patrimoine.

Une potentielle reprise économique serait une bonne nouvelle pour les bénéfices, encore plus si on ajoute à cela les valorisations attrayantes et la diminution des pressions inflationnistes.

« En examinant les choses de plus près, nous pourrions constater de petits indices, ici et là, laissant entrevoir une issue meilleure que prévu, fait remarquer Philip Petursson. Comme on le fait valoir dans les Perspectives, certaines données laissent croire à une évolution positive de l’économie américaine. En ce qui concerne l’activité manufacturière, les bénéfices, l’inflation et les taux d’intérêt, le pire est peut-être derrière nous. Les valorisations boursières sont attrayantes et devraient continuer de l’être, tout comme les rendements obligataires. »

Les experts concluent ainsi que les perspectives pour 2024 sont optimistes pour ce qui est de l’économie et des marchés mondiaux et ce bien que certains défis subsistent.

« En gros, les données indiquent une tendance générale à l’amélioration. Et l’amélioration est porteuse d’occasions », précise Philip Petursson.

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La rédaction