Les ménages souhaitent épargner davantage

Par La rédaction | 29 juin 2020 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Photo : Andriy Popov / 123RF

Les répercussions financières de la pandémie de COVID-19 se font sentir chez de nombreux ménages au pays. Plusieurs d’entre eux ont donc fait de l’épargne et du paiement des dettes leurs objectifs prioritaires, selon un rapport publié lundi par la Banque CIBC.

Le ralentissement de l’économie dû au coronavirus en incite plusieurs à se préoccuper encore davantage de leur avenir qu’auparavant, souligne l’institution financière. Ainsi, 79 % des répondants à un sondage sur les priorités en matière de finances personnelles réalisé en juin se disent « préoccupés » par une récession persistante l’an prochain, comparativement à 55 % qui redoutaient un ralentissement économique en décembre dernier.

Les préoccupations économiques peuvent expliquer que nombre de ménages aient commencé à modifier leurs habitudes financières. Près des deux tiers des sondés (63 %) affirment avoir réduit « considérablement » leurs dépenses discrétionnaires, tandis que plus de la moitié d’entre eux (55 %) admettent qu’ils devraient mieux gérer leurs finances au cours de l’année.

LA PANDÉMIE COULE LES FINANCES

Près de la moitié des Canadiens (46 %) croient que les répercussions économiques de la pandémie ont eu un effet négatif sur leurs finances. Et environ la même proportion (47 %) estime qu’il lui faudra plus d’un an pour se remettre à flot.

Face à cette situation, une majorité de consommateurs privilégient d’abord la création d’un fonds d’urgence pour les mois à venir, suivie par l’adoption d’une démarche destinée à leur éviter d’être surendettés.

À ce sujet, la CIBC note que 22 % des répondants ont dû emprunter davantage au cours des 12 derniers mois. Ils l’ont fait soit pour couvrir des dépenses courantes ou en raison d’une perte de revenu (28 %), soit à la suite d’une perte d’emploi (18 %, une augmentation de 9 % comparativement à décembre 2019).

Le sondage relève que les principaux objectifs financiers des répondants pour le reste de l’année sont d’économiser le plus possible (37 %) et d’éviter de s’endetter davantage (36 %). Toutefois, ces objectifs sont perçus comme étant difficiles à atteindre par beaucoup de Canadiens, puisque près des trois quarts d’entre eux (74 %) affirment que l’incertitude liée au contexte actuel rend problématique toute planification. Plus d’un sondé sur deux au pays (54 %) dit être inquiet quant à son avenir financier.

À l’échelle régionale, le sondage montre des différences dans la manière dont les Canadiens réduisent leurs dépenses discrétionnaires. Les habitants des Prairies sont ceux qui y parviennent le mieux, surtout en Saskatchewan et au Manitoba (76 %), suivis par les Albertains (69 %), comparativement à la moyenne nationale (63 %).

LA PERTINENCE DU CONSEIL

« Il est compréhensible que les Canadiens s’inquiètent de l’économie et se sentent incertains quant aux répercussions sur leurs ambitions financières. Il s’agit toutefois d’une période où de bons conseils financiers sont les plus utiles. Signe positif : nombre de ménages adoptent une démarche responsable par rapport à la situation en changeant leur façon de dépenser et en s’efforçant de limiter l’endettement inutile. Une bonne gestion des revenus et des dépenses peut maintenant les aider à traverser la situation actuelle et, à long terme, leur procurer des fonds pour accroître leur épargne ou réaliser d’autres objectifs », commente Laura Dottori-Attanasio, chef de groupe, Services bancaires personnels et PME, à la CIBC.

« Les répercussions de la pandémie se feront sentir chez les Canadiens pendant encore un certain temps. Bien que nous ayons encore beaucoup de chemin à parcourir pour revenir à une économie normale, prendre en charge ses finances dès maintenant avec un plan de gestion de l’épargne et de l’endettement est une étape importante pour remettre ses finances personnelles sur la bonne voie », conclut la dirigeante.

Le sondage en ligne a été réalisé les 8 et 9 juin par Maru/Blue auprès de 1 517 adultes choisis au hasard d’un océan à l’autre. Sa marge d’erreur est de plus ou moins 2,5 %, 19 fois sur 20.

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