La volatilité et l’incertitude ont ralenti ce marché

Par La rédaction | 7 janvier 2019 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Un homme d'affaire devant un tableau qui dessine une baisse.
Jrg Stber / 123rf

L’année 2018 des premiers appels publics à l’épargne (PAPE) au Canada a été sauvée par un dernier trimestre plus actif que prévu, selon un récent rapport de PwC Canada. Le marché a atteint une valeur de 2,2 milliards de dollars en 2018.

Au total, 54 nouvelles émissions sur quatre Bourses canadiennes ont généré ce montant en 2018. Au dernier trimestre, 22 nouvelles émissions sur trois Bourses canadiennes ont mobilisé 336 millions de dollars de nouveaux capitaux.

MOINS FRUCTUEUX QU’EN 2017

L’année 2018 s’inscrit donc en forte baisse par rapport à 2017. Cette année-là, 37 PAPE avaient généré un total de 5,1 milliards de dollars. Toutefois, l’entrée en Bourse de Kinder Morgan Canada avait un peu faussé les données, générant à elle seule 1,75 G$.

« Des émissions plus petites et plus nombreuses sont typiques du marché canadien des PAPE, observe Dean Braunsteiner, leader national du groupe PAPE de PwC Canada, par voie de communiqué. Le quatrième trimestre a produit des résultats plutôt respectables, considérant la volatilité du marché en décembre. Contrairement à 2017, déséquilibrée par le gigantesque PAPE de Kinder Morgan Canada, 2018 est plus représentative du marché canadien habituel. »

UN MARCHÉ DIVERSIFIÉ

Le marché canadien affiche d’ailleurs sa diversité, puisque les trois plus importantes émissions de l’année 2018 se trouvaient dans trois secteurs différents. Il s’agit de Ceridian HCM Holding (462 M$), MAV Beauty Brands (241 M$) et AltaGas (239 M$). La valeur des dix émissions les plus importantes de 2018 atteignait au moins 100 M$.

Tout au long de l’année, ce sont les PAPE dans le secteur du cannabis qui ont défrayé la manchette. Toutefois, l’année 2018 a aussi été marquée par une intensification de l’activité sur la CSE et par le retour des jeunes sociétés minières sur les marchés boursiers. L’inscription à la CSE a attiré les jeunes minières, les startups et les entreprises du secteur du cannabis au détriment de la Bourse de croissance TSX.

REBELOTE EN 2019?

Si la volatilité et l’incertitude ont plombé le marché des PAPE en 2018, ce pourrait bien être encore le cas en 2019, puisque les conditions sont semblables. M. Braunsteiner rappelle en effet que l’incertitude concernant les taux d’intérêt, la suite de la saga du Brexit et la persistance des tensions commerciales mondiales, tous des facteurs ayant perturbé les marchés à la fin de 2018, devraient se maintenir pour une bonne partie de 2019. Cela viendra compliquer l’évaluation et l’entrée sur le marché de nouvelles sociétés.

Reste à voir aussi combien d’émissions seront effectuées par le secteur du cannabis avant que ce segment du marché ne commence à se consolider. Une évolution que PwC se fera un plaisir de suivre pour nous, puisqu’elle continuera de publier ses rapports sur les marchés des PAPE à chaque trimestre.

La rédaction