Les Québécois s’enrichissent

Par La rédaction | 22 mai 2019 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Photo : belchonock / 123RF

Confrontés à de multiples hausses de tarifs, bien des Québécois ont l’impression que leur pouvoir d’achat fond de plus en plus chaque année. Les plus récentes données de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) montrent une tout autre réalité.

En 2017, le revenu disponible par habitant, en dollars courants, a augmenté de 3,6 % dans la province. Puisque l’indice des prix à la consommation n’a crû que de 1,0 % la même année, c’est donc dire que le pouvoir d’achat des Québécois a progressé de 2,7 %, par rapport à 2,2 % pour l’ensemble des Canadiens. Il s’agit de la plus forte augmentation annuelle depuis 2008, note l’ISQ.

Cette hausse provient essentiellement de l’augmentation de la rémunération des salariés, la principale composante du revenu disponible.

Malgré une augmentation plus forte que dans l’ensemble du Canada en 2017 (3,6 % contre 3,4 %), le revenu disponible par habitant du Québec, en dollars courants, demeure toutefois inférieur à celui du Canada. En 2017, il se chiffrait à 28 785 $ au Québec contre 32 300 $ dans l’ensemble du pays. Cependant, cet écart a diminué au cours des dernières années, passant de 4 301 $ en 2015 à 3 515 $ en 2017.

DISPARITÉS ENTRE LES RÉGIONS

Quelle est la région qui a enregistré la plus forte croissance du revenu disponible en 2017? La région de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, avec une hausse de 5,8 %. C’est toutefois dans la région de la Capitale-Nationale que les habitants ont le revenu disponible le plus élevé (29 929 $). Elle est suivie de près par la Montérégie (29 741 $), Montréal (29 612 $) et l’Abitibi-Témiscamingue (29 514 $).

En revanche, les régions du Nord-du-Québec, de la Mauricie et du Bas-Saint-Laurent continuent de fermer la marche, avec un revenu disponible inférieur à 26 400 $ par habitant.

Dans l’ensemble, les revenus disponibles par habitant les plus élevés se concentrent dans les régions métropolitaines de Montréal et Québec, ainsi que dans les régions dont l’économie repose en bonne partie sur l’exploitation des ressources minières, comme la Côte-Nord et l’Abitibi-Témiscamingue.

Pour obtenir le revenu disponible par habitant, l’ISQ additionne d’abord tous les revenus des résidents d’un territoire donné, puis soustrait les transferts payés par ceux-ci aux secteurs institutionnels, dont l’impôt sur le revenu des particuliers, les cotisations aux régimes d’assurance sociale ainsi que les cotisations payées à un régime de retraite à prestations et à cotisations déterminées. Enfin, l’ISQ divise par la population totale du territoire. Le revenu disponible représente ainsi le montant qui reste à la disposition des particuliers pour la consommation finale de biens et de services ainsi que pour l’épargne volontaire.

La rédaction