Les Y ne sont pas si différents de leurs parents

Par La rédaction | 3 Décembre 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Jeunes professionnels souriants.
Photo : racorn / 123RF

La Réserve fédérale américaine (Fed) soutient que les Y ne seraient pas si différents de la génération qui les a précédés. Toutefois, ils seraient plus pauvres que leurs parents au même âge, ce qui expliquerait certains de leurs choix de vie, davantage que leurs valeurs ou leurs goûts.

La Fed définit les membres de la génération Y comme étant nés entre 1981 et 1997. Les plus vieux avaient 27 ans lors de la crise de 2008. Une grande partie de ce groupe a donc commencé sa vie adulte pendant ou dans les années qui ont suivi la crise. Cela aurait affecté leurs revenus et leur accumulation de patrimoine, motivant des choix plus conservateurs sur le plan des dépenses.

Les Y seraient tout simplement plus pauvres que les générations précédentes au même âge. Leurs revenus sont plus bas, ils ont moins d’actifs et un patrimoine moins important. Ils sont aussi endettés que les X, mais davantage que les baby-boomers.

« Nous trouvons peu de preuves que les membres de la génération Y ont une préférence pour une plus faible consommation que celle des générations précédentes, une fois que l’on a tenu compte des effets de l’âge, du revenu et de plusieurs caractéristiques démographiques », notent les auteurs du rapport de la Fed.

UNE QUESTION D’ÂGE

Ils ont analysé les dépenses, revenus, dettes, valeur nette et plusieurs facteurs démographiques des différentes générations. Les auteurs concluent que l’examen des dépenses liées à la voiture, la nourriture et la maison ne permet pas d’observer de différences notables.

« C’est d’abord et avant tout la différence d’âge et ensuite la différence de revenu qui expliquent l’important écart de consommation entre les Y et les autres cohortes », jugent-ils.

Le rapport souligne qu’il est commun de regarder la génération montante avec suspicion. Une question similaire avait été posée il y a 20 ans lorsque l’on comparait la nature dépensière des baby-boomers avec le penchant pour l’épargne de la génération silencieuse, rappellent les auteurs.

« À ce sujet, Sabelhaus et Manchester (1995) ont pu séparer les faits des mythes populaires et démontrer que la consommation n’avait pas augmenté autant que le revenu, et que l’accumulation d’actif des baby-boomers avait en fait dépassé celle de la génération précédente. »

La rédaction