Plus de la moitié des Canadiens peinent à supporter l’inflation

Par La rédaction | 6 septembre 2022 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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La majorité des Canadiens (56 %) n’arrivent plus à suivre l’augmentation du coût de la vie, révèle un sondage publié par l’Institut Angus Reid et repris par Radio-Canada qui a interrogé près de 2300 Canadiens.

De plus, 80 % des sondés ont avoué avoir dû réduire leurs dépenses pour survivre à l’inflation. Un autre 40 % des répondants avouent avoir dû mettre sur pause des achats importants et avoir limité leurs déplacements en voiture pour pouvoir acheter les produits de première nécessité.

Environ le tiers des sondés (32 %) ont annulé ou revu leurs projets de vacances pour boucler leur budget. Plus grave, l’inflation pèse lourd sur l’épargne. Ainsi, 19 % des répondants sont forcés de retarder leurs contributions à leur compte d’épargne.

Dans l’étude, il était demandé aux répondants ce qu’ils feraient avec un don non conditionnel de 5 000 $. Environ 10 % assurent qu’ils l’utiliseraient pour faire face à leurs obligations financières immédiates, 38 % l’utiliseraient pour leurs besoins à long terme, 43 % épargneraient cette somme et 9 % l’utiliseraient pour réaliser des achats coûteux.

À la question de savoir ce qu’ils feraient s’ils devaient faire face à une dépense soudaine de 1 000 $, la moitié estiment qu’ils ne pourraient pas assumer celle-ci.

Si l’inflation commence à reculer gentiment, puisqu’elle a baissé pour la première fois depuis 12 mois le mois dernier, les prix des aliments continuent à être 10 % au-dessus de ce qu’ils étaient l’an passé. Le prix de l’essence continue également à être élevé.

La majorité des sondés (78 %) estiment que les chaînes d’alimentation profitent indûment de l’inflation pour gonfler leurs prix et ainsi augmenter leurs bénéfices. Si les chaînes d’alimentation se défendent sur ce point, une récente étude de l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS) mettait de l’avant le fait que les profits des entreprises canadiennes n’avaient jamais été aussi élevés que ces deux dernières décennies.

L’IRIS assurait avoir constaté une augmentation de plus de 10 % des profits des entreprises canadiennes au cours des quatre derniers trimestres, une hausse bien plus haute que celle des salaires. Selon les auteurs de l’étude, les entreprises auraient donc bien profité du contexte pour augmenter leur prix et engranger ainsi des bénéfices records.