Survivre aux taux d’intérêt élevés… ou en profiter ?

Par Didier Bert | 2 janvier 2024 | Dernière mise à jour le 20 Décembre 2023
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Photo : RAJESH RAJENDRAN NAIR / 123RF

Le contexte actuel de taux d’intérêt élevés peut être source d’opportunités pour les investisseurs, à condition de s’appuyer sur la diversification de leur portefeuille.

Même si la décennie précédente avait habitué les marchés financiers à vivre dans un contexte de faibles taux d’intérêt, la nouvelle donne de taux élevés n’est pas nécessairement une mauvaise nouvelle pour les investisseurs… au contraire.

« Les investisseurs ayant un horizon à long terme et des portefeuilles 60/40 ont constaté une hausse spectaculaire de la probabilité de dégager un rendement nominal de 7 % », souligne la firme Vanguard dans une publication sur ses perspectives annuelles sur les marchés financiers.

En effet, les taux d’intérêt élevés ont permis une hausse conséquente des prévisions de rendement des obligations. Et du côté des actions, les nouvelles sont tout aussi bonnes : les taux d’intérêt élevés font baisser le prix des actifs sur les marchés mondiaux. Cela s’explique par le fait que les entreprises voient leurs marges bénéficiaires se réduire en raison de coûts financiers plus importants.

Ce double effet sur les obligations et sur les actions devrait donc profiter aux investisseurs qui respectent une répartition classique 60/40… et qui ont un horizon de placement à long terme.

La firme s’attend à ce que les actions mondiales des pays occidentaux affichent les meilleures performances, avec un rendement annualisé sur dix ans compris en 7 et 9 %, tandis que les investissements les plus décevants seraient les obligations mondiales, dont le rendement annualisé sur dix ans se limiterait entre 4,2 et 6,2 %.

Dans le détail, Vanguard prévoit des rendements annualisés sur dix ans de 4,3 à 5,3 % pour les obligations canadiennes, de 4,8 à 5,8 % pour les obligations américaines, de 6,6 à 8,6 % pour les actions mondiales des pays émergents, de 5,3 à 7,3 % pour les actions canadiennes, et de 4,2 à 6,2 % pour les actions américaines.

Vanguard se montre optimiste sur le fait que cette situation perdurera au cours des années à venir. « Cette hausse des taux d’intérêt constitue le meilleur changement économique et financier en 20 ans pour les investisseurs à long terme. Nous croyons qu’il s’agit d’une tendance à long terme qui ne durera pas seulement des mois, mais bien des années », affirme Joe Davis, économiste en chef mondial et chef mondial du Groupe d’investissement stratégique de la firme.

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Didier Bert

Didier Bert est journaliste indépendant. Il collabore à plusieurs médias sur les thèmes de l’économie, des finances et du droit.