Il faut mettre en place des infrastructures à l’épreuve du climat

Par James Langton | 16 avril 2024 | Dernière mise à jour le 15 avril 2024
2 minutes de lecture
Vue aérienne de deux baleines à bosse (Megaptera novaeangliae) en train de cracher et de manger devant un iceberg à Ilulissat Icefjord, Affecté par le changement climatique et le réchauffement de la planète, Groenland
Eloi Omella / iStock

Selon un nouveau rapport de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), le monde a besoin d’investissements massifs dans les infrastructures pour faire face à l’impact croissant du changement climatique.

Les températures mondiales record enregistrées en 2023 ont entraîné des vagues de chaleur, des inondations, des incendies de forêt et des sécheresses plus dévastateurs — des événements qui, à leur tour, ont exercé une pression croissante sur les infrastructures telles que les transports, les communications et les services d’utilité publique, souligne l’OCDE.

Les pertes économiques subies par les infrastructures à la suite de catastrophes naturelles sont passées d’une moyenne de 198 milliards de dollars par an dans les années 1970 à 1,6 billion de dollars dans les années 2010, selon le rapport.

« Cela multiplie les pertes pour les entreprises dont les activités sont perturbées », commente le rapport.

Lors de la dernière Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP28), les pays se sont engagés à augmenter les investissements pour améliorer la résilience des infrastructures face à ces défis croissants, note le rapport.

« Les pays devront prendre des mesures pour y faire face », indique le rapport, ajoutant que le niveau d’investissement nécessaire est estimé à 6,9 billions de dollars par an d’ici à 2030 pour s’aligner sur les engagements pris dans le cadre de l’Accord de Paris et des objectifs de développement durable de l’ONU.

« Le bon type d’investissement dans les infrastructures peut contribuer à améliorer la qualité de la croissance, en soutenant l’action climatique tout en protégeant la biodiversité, en réduisant la pollution et en renforçant la résilience aux risques liés au changement climatique. Mais les investissements nécessaires sont importants », souligne Mathias Cormann, secrétaire général de l’OCDE, dans un communiqué.

À cette fin, le rapport recommande aux gouvernements de prendre systématiquement en compte la résilience climatique dans la planification des infrastructures et la prise de décision.

Il invite notamment les décideurs politiques à donner la priorité aux projets durables, afin de réduire la vulnérabilité sociale et économique aux risques climatiques et d’éviter les coûts à long terme.

« Pour débloquer les investissements privés dans la résilience climatique, il faudra planifier les projets à long terme, réduire les obstacles réglementaires, mettre en place des dispositifs efficaces de partage des risques et, le cas échéant, utiliser de manière ciblée et stratégique les aides publiques pour attirer les financements privés — en particulier lorsque le délai de rentabilité des investissements dans la résilience peut constituer un obstacle à la participation du secteur privé », résume Mathias Cormann.

Le rapport souligne également l’efficacité des solutions naturelles, telles que l’utilisation des récifs coralliens pour réduire les risques d’inondation côtière, afin de protéger les infrastructures et les services.

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James Langton

James Langton est journaliste pour Advisor.ca et Investment Executive. Depuis 1994, il fait des reportages sur la réglementation, le droit des valeurs mobilières, l’actualité de l’industrie et plus encore.