2011 : une bonne année pour les actions

Par Fabrice Tremblay | 24 janvier 2011 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
3 minutes de lecture

En matière de répartition des actifs, l’année 2011 est plus propice à des investissements en actions, plutôt qu’en obligations. Au niveau des actions, les placements dans les matières premières, en particulier dans les ressources minières, devraient bien performer. Il s’agit de quelques-unes des estimations de deux gestionnaires de portefeuilles de Fidelity Investments.

Fidelity diffusait récemment une vidéoconférence s’adressant aux conseillers en placement canadiens, afin de faire le point sur l’état des marchés ici et à l’étranger. Le contexte actuel est très particulier, croit Bob Swanson, qui dirige l’équipe de répartition des actifs canadiens à Fidelity Investments. Ce contexte favorise une hausse à venir des actions. « Lorsque nous regarderons en arrière, dans 10 ans, nous risquons de nous demander pourquoi nous n’avons pas investi davantage dans les actions à ce moment-ci, s’exclame M. Swanson. Les taux d’intérêt sont à un bas historique, et ils sont sur le point de remonter. Nous venons de récupérer d’un des plus importants revers économique de l’histoire récente. Et les profits des entreprises commencent à se rétablir », énumère M. Swanson.

La situation économique mondiale devrait continuer de favoriser le secteur des matières premières, au moins pendant la première moitié de l’année. M. Swanson cite en particulier deux ressources minières, soit le cuivre et le charbon, ainsi que les dérivés de ce dernier utilisés en métallurgie. C’est du côté de la Chine qu’il faut regarder pour connaître la force de la demande, souligne les gestionnaires de portefeuille. Bien que les autorités du pays souhaitent freiner la croissance, ils auront du mal à le faire à court terme tellement données sont positives actuellement.

Obligations gouvernementales délaissées Il demeure essentiel d’avoir un portefeuille diversifié dans le contexte actuel, souligne Trevor Greetham, directeur principal, répartition de l’actif à Fidelity International. Cela implique entre autres de conserver une portion en obligations. « Nous sommes toujours dans un univers de cycles courts et volatils. Il ne sert à rien de se jeter d’un côté et de l’autre dans notre choix de catégories d’actifs. » Le gestionnaire de portefeuille accepte cependant de dire ce qu’il fait de la portion d’argent déplacée en fonction de la conjoncture. « Nous nous sommes retirés partiellement des titres à revenu fixe, dit-il. Au cours des trois derniers mois, ça été le cas en particulier pour les obligations gouvernementales. Nous avons redirigé cet argent dans des placements liés aux matières premières et dans des secteurs comme les ressources naturelles. Nous avons par ailleurs délaissé des secteurs considérés plus défensifs comme les télécoms la santé, ajoute M. Greetham. »

La hausse à venir des taux d’intérêts dans les différentes zones économiques aura un impact sur le prix des obligations négociées. Ainsi, ce produit qui est habituellement considéré comme un placement sûr, pourrait réserver des surprises aux investisseurs. « Il y a un risque de perte de capital, qui pourrait être supérieur au rendement versé par l’obligation. Les gens se sont habitués à voir les obligations comme un actif sans risques dans les dernières décennies », souligne Trevor Greetham. Cependant, le gestionnaire de portefeuille rappelle, qu’en 1994, les fonds d’obligations ont enregistré des pertes entre 10 et 15 %, à la suite d’une hausse des taux d’intérêt.

Lire notre dossier Perspectives 2011 : Investir stratégiquement.

Fabrice Tremblay