2016, un mauvais cru pour les introductions en Bourse

Par La rédaction | 26 octobre 2016 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Parce qu’elle a été très mouvementée, l’année 2016 ne sera pas un bon millésime en matière d’introductions en Bourse, rapporte Le Figaro.

La décision du Royaume-Uni de quitter l’Union européenne, le résultat incertain des prochaines élections américaines, les inquiétudes envers la Chine, la faiblesse de la croissance et la nervosité latente des marchés financiers ont découragé les entreprises de s’y présenter, explique le quotidien.

Résultat, les montants levés dans le cadre d’introductions en Bourse ont dégringolé pendant les neuf premiers mois de l’année pour s’établir à 89 milliards de dollars, d’après HSBC, soit le montant le plus bas depuis 2009.

L’ANTICIPATION MINE LA BOURSE

Selon EY, quelque 130 opérations ont été enregistrées en Europe depuis le début de l’année (soit 19 % du total), pour un montant global de 20 milliards de dollars. Comparé à la même période l’an dernier, cela équivaut à une chute de 32 % en volume et de 49 % en valeur.

« L’incertitude au sujet de la sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne a créé un attentisme très fort au deuxième trimestre, avant même le vote surprise en faveur du Brexit », explique Anthony Attia, PDG d’Euronext Paris.

Du côté d’Euronext, principal opérateur financier de la zone euro qui supervise les Bourses de Paris, Lisbonne, Amsterdam et Bruxelles, la situation est identique, avec seulement 21 opérations pour 3,6 milliards d’euros levés à la fin septembre, comparativement à 52 opérations pour 12,4 milliards d’euros en 2015.

Et les choses ne vont pas mieux aux États-Unis, souligne le quotidien français, puisqu’on assiste à un recul de 50 % des montants levés lors des introductions en Bourse, toujours selon HSBC. Dans ce cas précis, l’un des facteurs d’incertitude semble être le résultat de la course à la Maison Blanche.

« C’est un vrai point d’interrogation, notamment dans le secteur de la santé et des biotechnologies, où le débat est particulièrement vif entre les deux candidats », estime Franck Sebag, du cabinet EY.

VERS UNE MEILLEURE FIN D’ANNÉE?

Seule la zone Asie Pacifique tire son épingle du jeu avec plusieurs opérations importantes, notamment l’introduction en Bourse de la banque postale chinoise, la plus grosse transaction de l’année dans le monde (7,4 milliards de dollars).

« D’ici la fin de l’année, le marché pourrait cependant voir une éclaircie, notamment après les élections américaines » et « certaines opérations qui n’ont pas pu être réalisées, compte tenu de la volatilité, devraient se faire », prédit cependant Le Figaro. Le journal relève qu’au troisième trimestre, 252 opérations ont été enregistrées pour un montant de 35,4 milliards de dollars, soit une baisse de 4 % en volume, mais une augmentation de 16 % en termes de valeur par rapport à la même période en 2015.

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